Anomalies du métabolisme glucidique au décours d’un syndrome coronarien aigu : une étude comparative de deux groupes ethniques français - 04/11/08
Abstract |
Objectives |
The aim of this study was to compare the prevalence of abnormal glucose tolerance in patients stemming from two French ethnic groups and admitted for acute coronary syndrome (ACS) to intensive coronary care unit.
Materials and methods |
During a period of six months, 53 and 60 consecutive patients were enrolled at Fort-de-France (Martinique, French West Indies, Afrocaribbeans, group F) and at Bordeaux (France, Europeans, group B), respectively. Glucometabolic state was classified according to medical history and fasting glycemia measured from the fourth day after ACS.
Results |
At baseline, 36% of the patients of group F and 20% of the patients of group B had previously known diabetes (p=0.06). Prevalence of hypertension was higher in Afrocaribbeans than in Europeans (60 versus 40%, p<0.05). According to fasting glycemia, newly detected diabetes were found in six Afrocaribbeans and only one was found in Europeans; two patients in group F and three patients in group B displayed impaired fasting glycemia. As a whole, 51% of Afrocaribbeans and 27% of Europeans showed abnormal glucose tolerance (p<0.05). Furthermore, Afrocaribbeans displayed lower levels of triglycerides and higher levels of HDL cholesterol than Europeans (p<0.05).
Conclusion |
Our study suggested a higher prevalence of impaired glucose metabolism in French Afrocaribbeans than in European counterparts after ACS. Furthermore, French Afrocaribbeans displayed a more favorable lipoprotein profile. These characteristics look like that of the American and British Afrocaribbeans, maybe because of a common genetic origin.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
But/ objectif |
L’objectif de notre étude était de comparer la prévalence des anomalies du métabolisme glucidique chez des patients issus de deux groupes ethniques français et hospitalisés pour syndrome coronarien aigu (SCA) aux soins intensifs de cardiologie du CHU de Fort-de-France et du CHU de Bordeaux.
Matériels et méthodes |
Cinquante trois et 60 patients consécutifs ont été inclus durant six mois respectivement à Fort-de-France (groupe F, Afrocaribéens) et à Bordeaux (groupe B, Caucasiens). Le métabolisme glucidique a été défini à partir des données anamnestiques et des glycémies à jeun réalisées après le quatrième jour post-SCA.
Résultats |
Trente-six pour cent des Afrocaribéens et 20 % des Caucasiens rapportaient un diabète connu (p=0,06). La prévalence de l’hypertension artérielle était plus élevée dans le groupe F par rapport au groupe B (60 versus 40 %, p<0,05). L’analyse des glycémies à jeun a révélé un diabète inaugural chez six Afrocaribéens et un Caucasien ; deux Afrocaribéens et trois Caucasiens présentaient une hyperglycémie modérée à jeun. Cinquante et un pour cent des patients afrocaribéens avaient une anomalie du métabolisme glucidique contre 27 % des Caucasiens (p<0,05). Par ailleurs, les Afrocaribéens présentaient une concentration de triglycérides plus basse que celle des Caucasiens et inversement pour la concentration de HDL cholestérol (p<0,05).
Conclusion |
Notre travail suggère que la prévalence des anomalies du métabolisme glucidique est significativement plus élevée chez les français d’origine afrocaribéenne par rapport à leurs homologues Caucasiens après un SCA. De plus les Afrocaribéens présentent un profil lipidique a priori peu athérogène qui rappelle celui décrit chez les noirs aux États-Unis et en Angleterre, peut-être en raison d’une origine génétique commune.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Myocardial infarction, Diabetes mellitus, Abnormal glucose tolerance, Ethnic groups
Mots clés : Syndrome coronarien aigu, Diabète, Troubles de la glycorégulation, Groupes ethniques
Plan
Vol 69 - N° 5
P. 433-439 - novembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.