Formation chirurgicale des internes, spécialistes en gynécologie-obstétrique : résultats d’une enquête électronique nationale - 27/10/08
Résumé |
But |
Établir un état des lieux de la formation chirurgicale des internes, spécialistes en gynécologie-obstétrique, en France.
Matériels et méthodes |
Un questionnaire avait été mis en ligne sur un site Internet à disposition de tous les gynécologues obstétriciens français. À l’issu d’une durée d’enquête de six mois, 657 réponses ont été analysées en comparant les données de cinq sous-groupes : les internes (groupe 1 [G1]), les assistants (groupe 2 [G2]), les praticiens du public (groupe 3 [G3]), les praticiens du privé (groupe 4 [G4]) ou l’ensemble des seniors (groupe A [GA]).
Résultats |
Trente pour cent des internes (G1) et 78 % des seniors (GA) sont satisfaits de leur formation. Selon les répondants, les deux stages de chirurgies générales de la maquette sont estimés insuffisants pour acquérir les bases chirurgicales. Le stage inter-CHU est plébiscité à la différence d’un choix de stage sectorisé. Selon 92 % des répondants, l’esprit de compagnonnage propre à un service est un des éléments clés de la qualité pédagogique d’un stage. La formation théorique est estimée insuffisante (cours, accès aux ouvrages référencés), et les ressources et outils de formation pratique hors bloc opératoire (pelvic trainer, dissection anatomique, etc.) rarement proposés. L’évaluation de cette formation est, sur le terrain, quasiment inexistante et attendue par 83 % de l’ensemble des répondants.
Conclusion |
Au vu de l’explosion démographique des internes, la question de la formation de ceux-ci se pose plus que jamais. L’apprentissage des gestes chirurgicaux est un des domaines qui pourrait être le plus touché. Des expériences documentées présentent l’intérêt d’utiliser des outils validés pour soutenir l’apprentissage des internes, comme les supports synthétiques, la dissection sur un modèle animal ou sur un cadavre. Ceux-ci ne sont que très rarement proposés. La mise au point d’une évaluation formative rigoureuse est devenue indispensable, afin d’améliorer l’apprentissage chirurgical des internes en gynécologie-obstétrique français et la qualité pédagogique de la formation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objectives |
The goal of this dissertation is to assess the current situation of surgical training provided to French trainees in obstetrics and gynecology.
Materials and methods |
An online survey was made available to all French gynecologists. Within six months, 657 answer forms had been submitted and respondents were sorted out into five subgroups: residents (group 1 [G1]), fellows (group 2 [G2]), public sector surgeons (group 3 [G3]), private sector surgeons (group 4 [G4]) and all surgeons and fellows (group A [GA]).
Results |
Only 30% of interns (G1) and 78% of surgeons (GA) were satisfied with their training. Most respondents agreed that two general surgery courses as currently offered in the curriculum do not provide enough good basic surgical knowledge. Courses that allow residents to train in other hospitals are generally preferred to those that focus on a particular hospital. Ninety-two percent of respondents consider camaraderie and bonding within a medical unit to be key to a successful course. Theoretical training, including lectures and access to listed references, is thought to be weak. Resources and tools for practical training outside the operating room, including pelvic trainer and anatomical dissection, are scarce. Course evaluation is expected by 83% of all respondents, although it is now virtually nonexistent.
Conclusion |
Surgical training of residents in obstetrics and gynecology can be improved in many ways, such as using synthetic materials and operating on animals or cadavers. Rigorous course evaluation is key to improving surgical training of French residents in obstetrics and gynecology.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Formation chirurgicale, Enquête, Internes, Gynécologie-obstétrique
Keywords : Surgical training, Survey, Residents, Trainees, Gynecology
Plan
Vol 37 - N° 7
P. 672-684 - novembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.