Les objectifs de notre étude ont été de rechercher des anomalies significatives de la position de l’os hyoïde au cours des dysmorphies maxillo-mandibulaires et des dysfonctions de l’appareil manducateur.

Il s’agit d’une étude prospective sur 13 mois, chez des sujets âgés d’au moins 18 ans présentant une dysmorphie maxillo-mandidulaire et/ou une dysfonction de l’appareil manducateur, et sans antécédent de traitement orthodontique ou de chirurgie cervico-maxillo-faciale. Chez chaque patient la position de l’os hyoïde par rapport au rachis cervical, au crâne, à la mandibule et aux maxillaires a été mesurée sur des téléradiographies de profil. Les différentes valeurs ont été comparées à celles d’un groupe témoin.

Sur 56 patients (36 femmes et 20 hommes) âgés en moyenne de 38 ans, 36 (64,2 %) présentaient des dysfonctions de l’appareil manducateur et 20 (35,7 %) avaient des dysmorphies maxillo-mandibulaires. L’os hyoïde était plus postérieur chez les sujets de sexe féminin. Sa position variait en bas et en avant dans les dysfonctions de l’appareil manducateur et chez les sujets en Classe III d’Angle. Chez les sujets en Classe II, la position de l’os hyoïde était plus postérieure et céphalique. Il n’existait pas de variation significative par rapport à la base du crâne.

Dans les dysfonctions de l’appareil manducateur, les variations sont liées à la rectitude du rachis alors que dans les dysmorphies, la taille et la position de la mandibule sont en cause.