Convulsions de l'adulte - 03/10/08
Résumé |
Les crises convulsives résultent des interactions synchrones de populations neuronales corticales qui déchargent de manière intermittente et anormale. Les étiologies des convulsions de l'adulte sont très nombreuses. La crise convulsive peut être partielle et concerne alors une zone précise du cortex dont l'expression clinique dépend de la localisation de cette zone. Elle peut être généralisée et se manifester par des mouvements toniques, cloniques ou tonicocloniques. Par ailleurs, la crise peut être isolée survenant en dehors de tout contexte ou bien accompagnée, c'est-à-dire dans un contexte particulier. Une forme clinique redoutable quant à sa gravité est constituée par l'état de mal convulsif. Il s'agit de la répétition de la crise sans retour à un état normal. La démarche diagnostique en médecine d'urgence repose, après avoir éliminé une détresse vitale, sur un algorithme décisionnel relativement simple. Devant une crise convulsive, le médecin urgentiste doit recueillir, dans la mesure du possible, une anamnèse fiable, déterminer si la crise survient dans un contexte de maladie épileptique ou bien de façon isolée. Dans le premier cas, il est important de déterminer si la crise ressemble aux crises habituelles. Toute différence dans l'expression clinique de la crise nécessite des investigations complémentaires identiques à celles réalisées dans le cadre d'une crise isolée. Face à une crise isolée, il convient de savoir s'il s'agit d'une crise survenant en dehors de tout contexte ou d'une crise accompagnée. Devant une crise simple, il convient, après avoir éliminé les étiologies les plus fréquentes, de déterminer les stratégies des examens complémentaires. Face à une crise accompagnée, la stratégie des examens complémentaires doit tenir compte de chaque contexte. La prise en charge thérapeutique doit tenir compte du type de crise et de son étiologie si elle est identifiée. Devant une détresse vitale, les moyens de suppléance doivent être immédiatement mis en oeuvre. La crise qui perdure au-delà de 5 minutes doit bénéficier de l'administration d'une benzodiazépine. En dehors de ce cas, il n'y a pas d'indication à l'administration d'anticonvulsivant. La prévention des récidives repose sur l'administration de clobazam. L'état de mal convulsif doit bénéficier d'une prise en charge urgente selon des modalités thérapeutiques précises et graduées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Convulsion, Épilepsie, État de mal convulsif, Anticonvulsivant
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