La consultation d’aide au sevrage tabagique de l’institut de cancérologie Salah-Azeiz de Tunis : résultats à un an - 01/10/08


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Abstract |
Background |
To reduce tobacco smoking is, in Tunisia, a public health priority. The tobacco cessation consultation is one of the interventions to fight against the tobacco epidemic; it is a new activity developed in the Salah-Azeiz Tunis cancer centre. The objective of this work is to evaluate the impact of the consultation on the smokers after one year of activities and to analyse the prognostic factors of tobacco cessation in order to improve the efficacy of such an activity in the future, in Tunisia.
Methods |
The cessation methods were based on cognitive and behavioral therapies associated with nicotine patch, delivered free of charge. During one year (July 2003 to June 2004), 340 smokers were attended. Data on their smoking status and psychological characteristics were collected using a standardized questionnaire.
Results |
The patients were mostly men (79%), these smokers did not present important anxiodepressive troubles, 68% thought that they were able to quit easily. The majority (57%) smoked more than 20 cigarettes a day and was nicotinodependant (Fagenström >7). Half of this population had already intended to stop, they declared to smoke mostly because of stress. The global cessation rate after a median follow-up of 32 weeks is 27%. The cessation rate lasting six months for 83 patients followed regularly was 23%. The good prognostic factors of cessation, after multivariate analysis, were (when taking out from the model the regular follow-up), to be confidant on the possibility to stop (OR=0.87 [0.78–0.97]). On the contrary, a high score (>7) for Fagerström test (OR=1.9 [1.1–3.4), the use of smoking to fight against stress (OR=1.08 [1.0–1.2) and a smoking environment at home (OR=4.5 [1.1–18.9]) were prognostic of a failure in quitting smoking.
Conclusion |
These results show that the cessation rate, which is still too low as compared with the literature, could be increased by a better follow-up of smokers associated with an information campaign on the existing possibilities to quit smoking in Tunisia.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Position du problème |
Le tabagisme en Tunisie est devenu une priorité de santé publique. La consultation d’aide au sevrage tabagique est un des moyens de lutte contre ce fléau ; elle constitue une activité nouvelle à l’institut de cancérologie Salah-Azeiz de Tunis. L’objectif de ce travail est de mesurer l’impact de cette consultation sur le sevrage et d’identifier des facteurs de réussite, afin de mieux organiser le réseau de consultations de sevrage mis en place en Tunisie.
Méthodes |
Nous avons fait appel à une thérapie cognitive et comportementale associée ou non à une substitution nicotinique. De juillet 2003 à juin 2004, 340 sujets fumeurs ont été pris en charge. Pour chacun d’entre eux, des données sur leur tabagisme et leur profil psychologique, leur motivation et la réussite ou non de l’arrêt ont été recueillies par questionnaire. L’analyse des taux d’arrêt et des facteurs de succès ou d’échec a été faite par un modèle de régression logistique.
Résultats |
Pour l’ensemble des fumeurs, l’âge de début de l’intoxication tabagique était précoce (avant 20 ans) ; la majorité étaient de gros fumeurs (57 % plus de 20 cigarettes par jour) et leur dépendance pharmacologique à la nicotine était élevée (58 % ont un Fagerström supérieur à 7). La plupart fumaient en réponse à un stress et très peu d’entre eux pour maigrir, même chez les femmes. Après un suivi médian de 32 semaines, un arrêt du tabagisme a pu être réalisé pour 27 % des 340 fumeurs. Pour le groupe des 83 sujets suivis régulièrement, 23 % d’entre eux présentent un sevrage d’au moins six mois. En analyse multivariée, les facteurs prédictifs de l’arrêt (en dehors du facteur majeur que représente l’adhérence à la consultation) sont la confiance du fumeur en sa possibilité d’arrêt (OR=0,87 [0,79–0,97]) ; à l’inverse un test de Faegerström supérieur à 7, (OR=1,9 [1,1–3,3]), la cigarette soutien psychologique au stress (OR=1,08 [1,0–1,2]) et l’environnement fumeur à la maison (OR=4,5 [1,1–18,9]) prédisent une évolution défavorable du sevrage.
Conclusion |
Ces résultats montrent que le taux de sevrage peut être essentiellement amélioré par un meilleur suivi des fumeurs à la consultation, associé avec des actions d’information de la population sur la possibilité d’arrêt moyennant une aide spécifique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Smokers, Help to quit, Tobacco cessation rate, Prognostic factors
Mots clés : Tabagisme, Aide à l’arrêt, Taux de cessation, Facteur pronostic de l’arrêt
Plan
Vol 56 - N° 4
P. 280-285 - août 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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