Les données bactériologiques récentes sur la pyélonéphrite concernent principalement la sensibilité aux antibiotiques et l'étude des facteurs de virulence. Du point de vue épidémiologique, Escherichia coli reste toujours le germe le plus fréquemment isolé, quels que soient l'âge et le sexe du patient. Seulement 55 % des E. coli sont sensibles à l'amoxicilline et 43 % s'il s'agit de souches isolées d'infection nosocomiale. La résistance aux céphalosporines parentérales de troisième génération reste exceptionnelle. Les fluoroquinolones restent encore très actives en particulier lorsqu'il s'agit d'infections communautaires (> 95 % de souches sensibles). Pseudomonas aeruginosa, Staphylococcus aureus et les entérocoques sont isolés principalement au cours d'infections nosocomiales ou chez les patients ayant des antécédents d'hospitalisation. Les facteurs d'adhésion aux cellules urothéliales sont essentiels dans la pathogenèse de l'infection urinaire. Il s'agit principalement des adhésines G portées par les fimbriae P. L'hémolysine est également très souvent présente dans les souches responsables de pyélonéphrites. La recherche de ces facteurs pour le diagnostic de la pyélonéphrite en particulier chez l'enfant nécessite encore d'autres études. Le choix du traitement antibiotique repose sur des données de l'antibiogramme, mais également sur des critères pharmacologiques de l'antibiotique.

Recent bacteriological data concerning pyelonephritis mainly focus on sensitivity to antibiotics and virulence factors. Epidemiologically, and regardless of age and sex of the patients, E. coli remains the most often isolated pathogen. Only 55% of E. coli strains (43% if isolated during a nosocomial infection) are sensitive to amoxicillin. Resistance to parenterally administered third generation cephalosporins remain exceptional. Fluoroquinolones remain very active, particularly in community-acquired infections (>95% sensitive strains). P. aeruginosa, S. aureus and enterococci are mainly isolated during nosocomial infections or in patients with a history of previous hospital admissions. Adhesion factors to urothelial cells are of uppermost importance in the pathogenesis of urinary infection. Adhesins G borne by fimbriae P are mainly concerned. Also, hemolysin is very often present in strains responsible for pyelonephritis. As to the search for these factors in the diagnosis of pyelonephritis, particularly in children, further studies are needed. The choice of antibiotherapy not only rests upon antibiogram data, but also upon pharmacological characteristics of the antibiotic.