Quelle bêtalactamine utiliser comme marqueur de multirésistance chez Pseudomonas aeruginosa ? - 01/01/03
J.-D. Cavallo * , R. Fabre, E. GarrabéGERPB 1 *Auteur correspondant.
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Résumé |
La recherche d'un antibiotique indicateur de multirésistance comme la méthicilline pour les staphylocoques peut être utile pour Pseudomonas aeruginosa. Jusqu'à présent, la plupart des hygiénistes utilisent dans leurs enquêtes la ticarcilline, la ceftazidime ou l'imipénème comme marqueurs de multirésistance pour cette espèce. La pipéracilline n'a jamais été proposée. Pour évaluer ce choix, 2098 souches non répétitives de P. aeruginosa provenant de 15 hôpitaux universitaires (études GERPB 1997-1999) ont été analysées, pour huit antibiotiques (ticarcilline, pipéracilline, ceftazidime, imipénème, tobramycine, amikacine, ciprofloxacine, fosfomycine) en fonction du résultat des concentrations minimales inhibitrices, par dilution en gélose Mueller-Hinton, de leur classification SIR (critères CA-SFM) et des mécanismes de résistance aux bêtalactamines. Globalement, les taux les plus bas de sensibilité aux bêtalactamines, aux aminoglycosides, à la ciprofloxacine et à la fosfomycine sont plus souvent rencontrés chez les souches résistantes à la pipéracilline que chez les souches résistantes à la ceftazidime. Les résistances aux autres bêtalactamines sont de moins bons marqueurs de multirésistance. À la lumière des résultats du GERPB, la pipéracilline nous semble être, parmi les bêtalactamines, le meilleur candidat comme marqueur de multirésistance chez P. aeruginosa, devant la ceftazidime. Cette multirésistance est rencontrée essentiellement chez les souches hyperproductrices de la céphalosporinase AmpC ou de bêtalactamases transférables, mécanismes bien dépistés par une résistance à la pipéracilline.
Mots clés : Pseudomonas aeruginosa ; Antibiotiques ; Bêtalactamines ; Multirésistance.
Abstract |
The determination of an indicating antibiotic for multiresistance, as methicillin in staphylococci, can be useful for Pseudomonas aeruginosa. Until now, the majority of the hygienists used ticarcillin, ceftazidim or imipenem in their investigations as markers of multiresistance for this species. Piperacillin has never been proposed for this purpose. To evaluate this choice, 2098 non-repetitive P. aeruginosa strains collected from 15 teaching hospitals in 1997-1999 were analysed, for eight antibiotics (ticarcillin, piperacillin, ceftazidim, imipenem, tobramycin, amikacin, ciprofloxacin, fosfomycin) according (i) to the results of the minimal inhibiting concentrations obtained by dilution in Mueller-Hinton agar, (ii) to their susceptibility following the criteria of Comité de l'antibiogramme de la Société Française de Microbiologie and (iii) to the determination of the mechanisms of resistance to the beta-lactam antibiotics. The low rates of sensitivity to the beta-lactam antibiotics, aminoglycosides, ciprofloxacin and fosfomycin were more frequent for piperacillin-resistant strains than for ceftazidim-resistant ones. Resistance to the other beta-lactam antibiotics are poor markers of multiresistance. In the light of the presented data, piperacillin seems to be, among the beta-lactam antibiotics, the best candidate as a marker of multiresistance for P. aeruginosa, followed by ceftazidim. This multiresistance is mainly found in strains overproducing AmpC cephalosporinase or transferable beta-lactamases. These mechanisms are well detected by resistance to piperacillin.
Mots clés : Pseudomonas aeruginosa ; Antibiotics ; Betalactams ; Multiresistance.
Plan
Vol 51 - N° 8-9
P. 460-463 - octobre 2003 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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