Rupture prématurée des membranes avant 32 semaines d’aménorrhée : facteurs pronostiques prénatals - 20/08/08
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Résumé |
Objectif |
La rupture prématurée des membranes (RPM) avant terme est à l’origine de mortalité et de morbidité périnatale lourde en particulier quand elle survient avant 32 semaines d’aménorrhée (SA). L’objectif de cette étude était de définir pendant la période anténatale, des facteurs pronostiques susceptibles d’évaluer le devenir des nouveau-nés.
Patientes et méthodes |
Sur une période de trois ans, nous avons analysé la morbidité des ruptures prématurées des membranes entre 16 et 32 SA sous la forme de variables composites et recherché l’influence de la chorioamniotite sur le devenir périnatal.
Résultats |
Les données de 131 grossesses monofœtales ont été recueillies. À l’admission des patientes, le terme ou l’âge gestationnel (AG) de la rupture et la présence d’anomalies du rythme cardiaque fœtal influençaient le pronostic, ainsi que la chorioamniotite d’autant plus que le tableau était sévère. Si la corticothérapie présentait un rôle majeur, l’antibiothérapie et la tocolyse influençaient également le pronostic. Près de 43 % des nouveau-nés ont survécu sans séquelles quand la RPM survenait avant 22 SA et 52 % entre 22 et 26 SA. On notait une amélioration significative de la survie sans séquelles (84,6 %) lorsque la naissance intervenait entre 26 et 30 SA. Au-delà de 30 SA, la survie sans séquelles était de 97,5 % et ne démontrait pas de bénéfice à prolonger la grossesse. Le tableau complet de chorioamniotite sévère augmentait de 41 % le risque de mortalité (OR=1,41 ; IC 95 % [0,99–2,01]). Enfin, au moment de la naissance, le degré de prématurité, c’est-à-dire le terme à la naissance était le facteur pronostique le plus pertinent pour le devenir du nouveau-né plus encore que l’AG à la rupture.
Discussion et conclusion |
Le terme de la naissance reste le facteur clé du pronostic des ruptures prématurées des membranes avant 34 SA.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Objective |
Premature preterm rupture of membranes (PPROM) accounts for a significant part of overall perinatal mortality and morbidity. This study aims to define potential prognostic factors for neonatal outcome.
Patients and methods |
One hundred and thirty-one pregnancies complicated with PPROM at between 26 and 32 weeks were retrospectively reviewed over a three-year period. The influence of chorioamnionitis on perinatal morbidity and mortality was assessed using a composite outcome.
Results |
On admission, gestational age (GA) at diagnosis, fetal heart rate anomalies and increasing severity of clinical features of chorioamnionitis were significantly related with an adverse outcome. Significant factors associated with a favourable outcome were an administration of steroids for lung maturation, prophylactic antibiotics and tocolytic therapies. Stratifying according to GA at PPROM, the survival rates were 43 and 52% at before 22 weeks and between 22 and 26 weeks respectively. The prognosis dramatically improved after 26 weeks with an 84.6% rate of survival without impairment. Although this rate reached 97.5% after 30 weeks, there was no statistical evidence supporting any benefit to prolong pregnancies beyond this point. The complete expression of chorioamnionitis independently increased the mortality rate by 41% (OR=1.41; 95% CI [0.99–2.01]. Overall, the most relevant factor was GA at delivery, levelling the prognostic value of GA at diagnosis.
Discussion and conclusion |
If no consensus rules PPROM at the moment, the most efficient prognosis factor before 34 weeks is mostly determined by GA at delivery.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Rupture prématurée des membranes (RPM), Mortalité périnatale, Prématurité
Keywords : Premature preterm rupture of the membranes (PPROM), Prenatal mortality, Prematurity
Plan
Vol 36 - N° 7-8
P. 748-756 - juillet-août 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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