Thérapeutique hormonale substitutive après cancer du sein : une étude de 230 patientes, avec cas-témoins - 01/01/03
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Résumé |
Objectifs. - Après avoir rappelé la contre-indication classique du THS chez les femmes ayant un antécédent personnel de cancer du sein, et les arguments qui lui sont opposables, les auteurs rapportent les résultats actuels de l'étude prospective entreprise par le centre des maladies du sein de l'hôpital Saint-Louis à Paris depuis février 1992.
Patientes et méthodes. - À la date d'avril 2001, 230 patientes avaient été incluses. On a observé un intervalle libre d'au moins 2 ans depuis le traitement du cancer primitif. Les motifs de prescription du THS étaient des troubles vasomoteurs (bouffées de chaleur, sueurs nocturnes) ou une dyspareunie, gênants et rebelles, ou un danger ostéoporotique ou cardiovasculaire majeur, d'autant plus que ces femmes ont eu souvent une ménopause précoce, artificielle, chimio-induite. Le type de traitement le plus utilisé a été l'association estro-progestative (estradiol + PS), soit continu, soit avec des interruptions mensuelles de 5 j. La durée moyenne du traitement est de 2,5 ans.
Résultats. - Les résultats obtenus sur l'amélioration des troubles de la ménopause ont été spectaculaires dans la grande majorité des cas. On a observé 39 cas d'arrêt de traitement se divisant en 17 rechutes : 7 locales, 6 au niveau du sein controlatéral ; 4 métastatiques, soit 7 % des cas traités ; 22 interruptions du THS en raison d'effets secondaires (9 % des cas traités). Une étude cas-témoins n'a pas montré de différence significative sur les taux de survie sans rechute.
Discussion et conclusions. - L'amélioration substantielle de la qualité de vie des patientes, et l'apparente absence d'effet délétère sur la maladie cancéreuse retrouvés dans ce travail sont corroborés par les résultats publiés dans la littérature étrangère. La prudence doit rester de mise et le THS ne peut être prescrit en ces conditions qu'avec le consentement éclairé des patientes dans le cadre de structures hospitalo-universitaires adéquates. Il est souhaitable que les études prospectives randomisées à grande échelle soient mises en oeuvre.
Mots clés : Cancer du sein ; Ménopause ; Hormonothérapie substitutive.
Abstract |
Objectives. - After recalling the classical contra-indication of hormone replacement therapy (HRT) concerning patients with a personal history of breast cancer (BC), and arguments that may be opposed, the authors report the present results of a prospective study undertaken in the Center of Breast Diseases in Saint-Louis hospital in Paris since February 1992.
Patients and methods. - By April 2001, 230 patients had been included. A free interval of 2 years at least since the treatment of the primary BC has been observed. The reasons for prescribing HRT were vasomotor troubles (flushes, nightly sweats) or a dyspareunia, which were severe and not controlled by non-hormonal treatments. There was also an indication of a major osteoporotic or cardiovascular danger. In fact, many of these patients had a premature, artificial, chemo-induced menopause. The HRT most often used was an estro-progestin association (estradiol + a progestin compound) given either continuously or with a 5-d interruption each month. The mean duration of treatment was 2.5 years.
Results. - Results, concerning the improvement of menopause troubles, were remarkable in the great majority of troubles. HRT had to be stopped in 39 cases, reading as follows: 17 cases for relapses (seven local, six in the contro-lateral breast and four metastases (7%)). Also, 22 patients (9%) interrupted their HRT for serious side-effects. A case-control study did not show any significant difference between with and without HRT patients concerning the overall survival without relapse.
Discussion and conclusions. - Quality of life of patients was often substantially improved, and a deleterious effect on the cancer disease was not found. Our results are in agreement with the literature from other countries. However, one must be cautious. In such circumstances, HRT must be prescribed with the informed consent of the patients and delivered in appropriate hospital and university centers. It is wished that large randomised prospective studies may be undertaken.
Mots clés : Breast cancer ; Menopause ; Hormone replacement therapy.
Plan
Vol 31 - N° 7-8
P. 614-619 - juillet 2003 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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