La variabilité de l’un des plus anciens proboscidiens connus, Numidotherium koholense de l’Éocène inférieur d’El Kohol, Algérie, est ici examinée. L’étude biométrique des dents jugales montre que la population est homogène et correspond à une seule et même espèce. Les importantes différences observées sur les crânes sont interprétées comme liées à un dimorphisme sexuel. La variabilité dentaire est analysée et discutée sous un angle évolutif en rapport avec la radiation adaptative de l’ordre des proboscidiens au début du Tertiaire.

The variability of one of the oldest known proboscideans, Numidotherium koholense from the Lower Eocene of El Kohol, Algeria, is here examined. The biometrical study of the jugal teeth shows that the population is homogeneous and corresponds to a single species. The important variations of the skullʼs shape are interpreted as resulting from sexual dimorphism. The dental variability is analysed and discussed from an evolutionary perspective regarding the adaptative radiation of the proboscidean order at the beginning of the Tertiary.