Diagnostic bactériologique des infections chez les greffés - 27/06/08
Stéphan Cohen-Bacrie [1],
Olivier Cointault [2],
Danielle Clavé [1],
Maryse Archambaud [1],
Nicole Marty [1]
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Les bactéries sont les microorganismes les plus fréquemment impliqués dans les infections du patient transplanté, le pronostic étant variable selon l’agent concerné et le contexte de survenue. Il existe deux cadres distincts qui exposent les malades à des risques relativement spécifiques et entraînent des attitudes préventives différentes : la greffe de cellules souches hématopoïétiques et les transplantations d’organes solides. Lors des greffes de cellules souches hématopoïétiques, la neutropénie, la présence de voies veineuses centrales à demeure, et la survenue de maladie du greffon contre l’hôte constituent les éléments majeurs du risque d’infection bactérienne. L’évolution des régimes de conditionnement et des stratégies de greffe vise à contrôler ce risque. Après les transplantations d’organes solides, les infections bactériennes surviennent principalement dans un contexte postopératoire, favorisées par les dispositifs médicaux. L’amélioration des techniques chirurgicales joue un rôle décisif dans la maîtrise de ces complications infectieuses. Quel que soit le type de greffe, les bactéries habituellement rencontrées sont des germes couramment isolés dans un environnement hospitalier. D’autres présentent un caractère opportuniste et leur pathogénicité dépend étroitement de l’état global d’immunodépression du patient, faisant du transplanté un terrain particulièrement fragile par rapport à ces bactéries. Dans tous les cas, la rapidité du diagnostic bactériologique conditionne le pronostic du patient, dans la mesure où l’antibiothérapie doit être adaptée dans les meilleurs délais.
Bacteriological diagnosis of infections in transplant recipients |
Bacterial agents are the most commonly pathogens responsible for transplant infections, and the prognosis depends on bacterial species as well as host’s conditions. Actually, we differentiate two pathological situations (haematopoietic stem cell transplantation: HSCT and solid organ transplantation: SOT) which expose patients to particular risks, leading to different preventive attitudes. When HSCT is carried out, neutropenia, central venous catheter, and graft versus host disease represent major risk factors for bacterial infections. Improvement in conditioning regimens and in graft proceedings reduces the risk. About SOT, bacterial infections mostly occur during the postoperative period, as a result to surgery and medical devices. Progress in surgical procedures has been crucial to avoid these complications. Whatever transplantation is considered, bacterial infections are mostly due to common nosocomial pathogens. In some cases, the patient’s net state of immunosuppression leads to opportunistic infections, relatively specific to the transplant recipient. As antibiotic therapy must be adapted without delay, rapid bacteriological diagnosis becomes essential for the prognosis.
Mots clés : Transplantation , greffe de cellules souches hématopoïétiques , transplantation d’organe solide , post-opératoire , immunodépression , bactéries , infection , Nocardia , Mycobacterium , Listeria , Legionella , mucoviscidose , bactériémie
Keywords:
Transplantation
,
haematopoietic stem cell transplantation
,
solid organ transplantation
,
postoperative
,
immunosuppression
,
bacteria
,
infection
,
Nocardia
,
Mycobacterium
,
Listeria
,
Legionella
,
cystic fibrosis
,
bacteraemia
Plan
© 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 38 - N° 403
P. 61-70 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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