Salmonella : épidémiologie, typage et résistance aux antibiotiques - 27/06/08
François-Xavier Weill [1]
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Le genre Salmonella est divisé en deux espèces (S. enterica et S. bongori). S. enterica est elle-même subdivisée en six sous-espèces. Ces différents taxons sont ensuite répartis en plus de 2 500 sérotypes. En France, de 1995 à 1999, il a été estimé une incidence de 32 000 à 43 000 cas annuels confirmés de salmonelloses entraînant de 6 000 à 10 700 hospitalisations (compliquées de 100 à 560 décès). Entre 2001 et 2006, de 109 à 127 souches de S. enterica sérotype Typhi et de 24 à 52 souches de S. enterica sérotype Paratyphi A ont été identifiées annuellement au CNR. Pour les Salmonella non-typhiques, deux sérotypes largement prédominants, Typhimurium et Enteritidis, représentent 70 % de tous les isolements de Salmonella chez l’homme dans notre pays. Les investigations microbiologiques aux cours des épidémies font appel principalement à l’électrophorèse en champ pulsé complétée parfois par la technique MLVA. Sur le plan de la résistance aux antibiotiques, les souches de sérotype Typhi résistantes à l’ampicilline, au chloramphénicol, au co-trimoxazole et à l’acide nalidixique sont prédominantes en Asie alors que les souches africaines restent sensibles. De plus en plus de souches de Salmonella non-typhiques résistantes aux céphalosporines de 3e génération et aux quinolones sont décrites en France depuis ces 5 dernières années. La sélection de telles souches serait principalement due à une utilisation de ces classes d’antibiotiques chez l’animal.
The Salmonella genus is divided into two species : enterica and bongori. S. enterica itself is subdivided into six subspecies. Those different taxons represent over 2,500 serotypes. The number of salmonellosis cases in France between 1995 and 1999 is estimated between 32 000 and 43,000 per year, leading to 6,000 to 10,700 hospitalisations (including 100 to 560 deaths). Between 2001 and 2006, from 109 to 127 strains of S. enterica serotype Typhi and 24 to 52 strains of serotype Paratyphi A were identified annually at the CNR.
For non-typhoïdal Salmonella, two serotypes are ultra predominant : Typhimurium and Enteritidis, representing about 70 % of all Salmonella strains isolated from humans in our country.
Microbiological investigations during epidemics mostly involve PFGE and sometimes MLVA. Regarding antimicrobial resistance, serotype Typhi strains resistant to ampicillin, chloramphenicol, cotrimoxazole and nalidixic acid are predominant in Asia, although African strains remain pan susceptible. An increasing number of non-typhoïdal Salmonella strains resistant to 3rd generation cephalosporins and quinolones has been reported in France during the last five years. Selection of such strains would mostly be due to the use of these classes of antibiotics on animals.
Mots clés : Salmonella , épidémiologie , typage , épidémiologie moléculaire , résistance aux antibiotiques
Keywords:
Salmonella
,
epidemiology
,
typing
,
molecular epidemiology
,
antimicrobial resistance
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© 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 38 - N° 400
P. 37-47 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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