SOFOP-10 – Chirurgie orthopédique – Arthrites septiques à Kingella Kingae chez l’enfant : série prospective de 17 cas - 26/06/08
Résumé |
Objectifs |
Le but de cette étude prospective est de décrire l’incidence, la présentation clinique ainsi que les modalités thérapeutiques des arthritis septiques aiguës à Kingella Kingae (KK) chez l’enfant.
Méthode |
Tous les patients admis dans notre service entre 2005 et 2007 pour suspicion d’arthrite septique ont été inclus. Le diagnostic était évoqué devant l’association d’une boiterie fébrile avec un épanchement articulaire, puis confirmé par l’existence d’un liquide puriforme lors de la ponction réalisée en urgence au bloc opératoire. Tous les patients ont ensuite bénéficié d’un lavage articulaire à ciel ouvert ou par arthroscopie. La recherche de germe a été effectuée par culture standard ainsi que par PCR spécifique du KK.
Résultats |
Sur 114 patients opérés, un germe a été identifié dans 43 cas (38 %). Dans ce groupe d’âge moyen 65 mois, le Staphylococcus aureus était le pathogène le plus fréquent (25 cas-58 %), mais le second était KK avec 17 cas recensés (39.5 %). La PCR spécifique était le seul examen positif chez 7 patients (41 %). 88 % des patients affectés par KK avaient un âge inférieur à 36 mois, contre 19 % dans le groupe des autres pathogènes (p < 0,001). La présentation initiale était marquée par une fièvre peu élevée (38,2 en moyenne) associée à une élévation modérée de la CRP (39 en moyenne). L’incidence est en nette augmentation puisque 13 des 17 cas ont été observés au cours des 12 derniers mois. L’évolution clinique a été favorable chez tous les patients avec normalisation des facteurs biologiques à J7 d’hospitalisation. Le germe était multisensible dans tous les cas et les patients ont reçu 6 semaines au total d’amoxicilline seule (100 mg/kg/24h).
Conclusion |
Les arthrites septiques à KK sont de plus en plus fréquentes et surviennent dans un groupe d’âge défini (moins de 36 mois), identique à celui des infections à Haemophilus Influenzae type b dans le passé. Depuis l’introduction de la vaccination contre ce germe chez les jeunes enfants, KK est le microorganisme le plus fréquent, mais sa pathogénicité reste faible à ce jour. Si KK reste toujours difficile à isoler sur les cultures, l’utilisation récente de la PCR spécifique devrait permettre d’éliminer les diagnostics inappropriés d’arthrite à culture négative en cas d’infection à KK.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 1022 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.