SFCE-P38 – Cancérologie – Quand évoquer une leucémie devant des arthralgies avec hémogramme normal ? - 26/06/08
Résumé |
Objectifs |
Des arthralgies isolées, diagnostiquées initialement comme arthrite juvénile idiopathique (AJI), peuvent être le premier et le seul symptôme d’une leucémie aigüe lymphoblastique (LAL). Quels sont les éléments cliniques et biologiques qui permettraient un diagnostic plus rapide dans de ce genre de tableau clinique ?
Sujets/Matériels et Méthodes |
Nous rapportons 4 cas à Nantes et à Caen de diagnostics initiaux d’AJI chez des enfants s’avérant être des LAL, impliquant un délai important entre le début de signes cliniques et le diagnostic de LAL, et donc de son traitement
Résultats principaux |
Ces 4 cas cliniques nous permettent quelques constatations :
Le diagnostic d’AJI pauci ou pluri-articulaire est rapidement posé, avec un essai de corticothérapie rapidement commencé Pour le premier cas, on note une nécessité de prise d’opioïdes pour le soulagement des douleurs, ce qui n’est pas courant dans les douleurs d’AJI
Pour le deuxième enfant, le syndrome inflammatoire biologique est rapidement important alors que la clinique initiale est peu parlante Pour trois patientes, il existe une douleur de l’épaule ce qui est peu fréquent dans les AJI
Conclusions |
De ces constatations, plusieurs éléments pourraient attirer notre attention plus précocement :
– | Au niveau clinique |
Localisation atypique des douleurs articulaires, notamment scapulaires Résistance aux traitements habituels, notamment corticothérapie
Horaires inhabituels des douleurs, intensité importante de ces douleurs Nécessité d’antalgiques de pallier 3 pour soulager les douleurs articulaires Douleurs articulaires sans véritable arthrite
– | Au niveau biologique |
Anomalies des précurseurs à la NFS : leucopénie avec tendance lymphocytaire, plaquettes limite basses
Syndrome inflammatoire biologique important, surtout la VS, avec clinique peu parlante
Augmentation des LDH, de la calcémie et de l’acide urique probables
• | Ces éléments pourraient conduire à un myélogramme plus rapide dans la prise en charge diagnostique, notamment avant le traitement par methotrexate. Cependant, ce retard diagnostic dans ces formes particulières de LAL ne serait pas un facteur de mauvais pronostic pour le pronostic à long terme. |
Vol 15 - N° 5
P. 1018 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.