SFP-P177 – Pathologie infectieuse – A propos d’une observation de rubéole congénitale : évolution clinique et immuno-virologique sur 3 ans - 26/06/08
Résumé |
Contexte |
Les maladies transmissibles de la mère à l’enfant sont prévenues par la vaccination et/ou le diagnostic pré-natal. Ainsi, la rubéole congénitale a vu son incidence décroître au point de devenir exceptionnelle. Les descriptions cliniques sont anciennes. Les rares enfants atteints peuvent désormais bénéficier d’explorations immuno-virologiques spécialisées.
Observation |
Il s’agit d’un garçon né à 39 SA avec un RCIU modéré. La maman avait refusé la vaccination anti-rubéole. A11 SA,après un contage, elle présente une éruption, une séroconversion, et l’infection fœtale est confirmée par PCR sur l’amniocentèse. La maman refuse l’interruption médicale de grossesse. A 30 SA, l’IRM et l’échographie cardiaque fœtales sont normales.
Les 6 premiers mois sont marqués par un retard staturo-pondéral majeur et des infections ORL et bronchiques. L’évaluation et la prise en charge pluridisciplinaire sont alors renforcées : mise en place d’une alimentation entérale par gastrostomie ; mise en évidence d’un déficit immunitaire humoral et cellulaire avec substitution régulière en immunoglobulines polyvalentes ; retard des acquisitions psycho-motrices avec anomalies de la substance blanche péri-ventriculaire, prise en charge par le CAMPS ; apparition d’une surdité de perception à l’âge de 13 mois, appareillée à l’âge de 18 mois.
Le virus de la rubéole a été retrouvé dans les muqueuses digestives, les urines, la salive et le sang jusqu’à l’âge de 18 mois. A 3 ans, les IgM spécifiques sont toujours présentes, mais leur titre diminue régulièrement, et l’avidité des IgG spécifiques augmente régulièrement. Le déficit fonctionnel des lymphocytes T4 a pu être caractérisé en séquentiel. Aucune infection opportuniste n’est survenue.A3 ans,ce petit garçon est eutrophique, marche, commence à parler,et débute son insertion en collectivité.
Conclusion |
Le déficit immunitaire induit par le virus de la rubéole, mal connu, participe à l’excrétion prolongée du virus. Le traitement symptomatique en minimise les conséquences. Le pronostic neurologique de cette infection est habituellement péjoratif : la prise en charge multi-disciplinaire précoce a permis un développement psychomoteur harmonieux.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 996 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.