SFP-P144 – Cardiologie – Devenir pré et post-natal des tachycardies fœtales : analyse rétrospective de 41 cas consécutifs - 26/06/08
Résumé |
Objectif |
L’objectif de notre travail est d’analyser le devenir des tachycardies fœtales et de définir les problèmes rencontrés durant la grossesse et après la naissance.
Méthodes |
De 1984 à 2006, 41 cas consécutifs de tachycardies fœtales ont été évalués rétrospectivement.
Résultats |
L’âge gestationnel moyen lors du diagnostic était de 31,5 semaines. Trente trois fœtus avaient une tachycardie supraventriculaire (TSV), 6 un flutter auriculaire et 2 une tachycardie atriale chaotique. Sept des 41 fœtus étaient en anasarque. Sept fœtus qui étaient en TSV non soutenue ou qui avaient une fréquence cardiaque de moins de 200 bpm n’ont pas reçu de traitement. Une thérapeutique transplacentaire a été donnée à 34 patients. Le traitement en première intention était : digoxine seule (16), digoxine associée à l’amiodarone ou au sotalol (8), amiodarone seul (6), sotalol seul (2), flécaine seule (1), vérapamil seul (1). Une réduction anténatale de la tachycardie a été obtenue chez 25 des 27 fœtus qui n’étaient pas en anasarque (89 %) et chez 4 des 7 fœtus en anasarque (57 %). Une réduction intermittente a été observée chez 2 fœtus sans anasarque. Un échec thérapeutique a été observé chez 3 patients en anasarque. Deux effets secondaires sont survenus chez les mères en relation avec la toxicité de la digoxine. Le taux de réduction avec la digoxine en monothérapie a été de 65 % (13/20) chez les patients sans anasarque et de 25 % (1/4) chez les patients en anasarque. Sur les 40 nouveaux nés vivants, 25 ont reçu un traitement anti-arythmique. Six nouveaux nés ont présenté une arythmie supraventriculaire durant la période néonatale.
Conclusion |
Le pronostic post natal des tachycardies fœtales est excellent. En l’absence d’anasarque, la digoxine en monothérapie apparaît être sans risque et permet la réduction de la plupart des tachycardies fœtales. Le risque de toxicité maternelle nécessite une surveillance de l’ECG et de la digoxinémie. Après échec de la digoxine, l’association avec l’amiodarone ou le sotalol est efficace. Le traitement des tachycardies fœtales chez les fœtus en anasarque reste difficile et nécessite une étude multicentrique pour déterminer la stratégie optimale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 986 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.