SFP-P128 – Hépatologie, gastro-entérologie et nutrition – Intérêt des examens complémentaires dans l’allergie aux protéines du lait de vache - 26/06/08
Résumé |
L’allergie aux protéines de vache (APLV) est une des plus fréquentes des allergies alimentaires avant l’âge d’un an (12 %) Le diagnostic d’APLV ne peut être affirmé que sur l’amendement de la symptomatologie clinique après exclusion et récidive à la suite d’un test de réintroduction (appelé provocation s’il est fait précocement), réalisé en milieu hospitalier mais très contesté par certains. Les examens complémentaires permettant d’explorer les différents mécanismes de l’immunité impliqués dans l’APLV sont : les Prick Tests, le dosage pondéral des IgE dePLV pour les mécanismes de type I, et le Patch Test pour les types IV. Actuellement ces examens effectués de façon indépendante ne permettent ni d’affirmer le diagnostic, ni de définir le pronostic ou l’acquisition de la tolérance aux PLV.
Le but de notre étude |
est d’évaluer si la combinaison des trois tests sus cités, permet d’identifier les patients qui rechuteraient lors de la réintroduction. Ces tests permettraient d’identifier la période d’acquisition de la tolerance
Méthodes employées |
Il s’agit d’une étude prospective. Les patients inclus dans cette étude sont tous les nourrissons et enfants hospitalisés, pour suspicion d’APLV, test de provocation oral ou test de réintroduction des PLV. Les trois tests sont réalisés en parallèle de la réintroduction ou du test de provocation oral.
Résultats |
38 patients, âgés de 2 mois à 13 ans ont été inclus. 34 % (n = 13) ont présenté une symptomatologie lors de la réintroduction. Parmi ceuxci, 69 % ont eu au moins un des 3 examens positif, et 61 % ont un dosage + d’IgE sanguines ; 90 % des patients ayant un test + de type I récidivent lors de la réintroduction. Parmi eux (n = 9 soit 23 % des inclus), ont un taux d’IgE sanguines +. Seuls 12,5 % (n = 4) des sujets ne récidivant pas à la réintroduction présentent un dosage + des IgE.
Conclusions |
Seule la positivité des IgE semble donc prédictive d’allergie chez les patients ayant présenté une réaction à l’exposition aux PLV. Cette donnée nous permet de proposer un dosage des Ig E avant de procéder à la réintroduction orale. En cas de positivité, le test de provocation pourrait être différé. La date de réintroduction pourrait être guidée par la baisse du taux des IgE mais notre étude ne permet pas de l’affirmer.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 981 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.