SFP-P050 – Néonatalogie – Fio2 délivrée lors de l’oxygénothérapie par lunette chez le nouveau-né - 26/06/08
Résumé |
Objectifs |
L’oxygénothérapie en lunette chez le nouveau-né en détresse respiratoire modérée est utilisée en unités de néonatalogie et transports. La fraction inspirée en oxygène intra pulmonaire réelle (FiO2-Ip) est cependant difficile à évaluer. Le but de ce travail était de quantifier sur un modèle de poumon artificiel, la FiO2-Ip en fonction des paramètres ventilatoires du nouveau-né lors de variations de débit d’O2 (QO2), délivrée par lunettes nasales.
Matériels et Méthodes |
Le modèle ventilatoire comportait deux ballons élastiques (poumons), une boîte hermétique (cage thoracique) et l’administration d’une pression négative intermittente simulant une respiration spontanée. L’O2 était délivré par lunettes nasales. La FiO2-Ip était mesurée pour différents paramètres ventilatoires dans la gamme d’un nouveau-né a terme et pour différents QO2 (0.5 – 5.0 L. min−1). Les résultats ont été analysés en régressions linéaires simple et multivariée.
Résultats |
La FiO2-Ip médiane était élevée,avec des variations importantes selon les paramètres ventilatoires pour un QO2 donné : FiO2-Ip médiane : 42 %, [extrêmes : 32 %-61 %], pour QO2 = 0.5 L. min−1. Un plateau apparaissait dès QO2 = 4 L. min−1 (FiO2-Ip : 100 %). En analyse univariée, FiO2-Ip était corrélée au QO2 (p < 0,001 ; R2= 0,743) et inversement corrélée au débit inspiratoire (p < 0,001 ; R2= 0,10) et au volume courant (p < 0,001 ; R2= 0,098). Ni letemps inspiratoire ni la fréquence respiratoire n’étaient corrélés à la FiO2-Ip.
En régression multivariée seuls le QO2 (p < 0,001) et le débit inspiratoire du nouveau-né (p < 0,044) étaient significatifs.
Conclusion |
Malgré une grande variabilité, principalement liée au débit inspiratoire, la FiO2-Ip était élevée pour un débit d’O2 en lunette faibles. Ce dernier ne devrait donc pas être utilisé comme marqueur de sévérité de la pathologie du nouveau-né : un débit d’O2 faible en lunette pouvant s’associer à des besoins en oxygène importants et à une détresse respiratoire sévère. Ces résultats incitent à rester attentifs au contexte et à l’évolution clinique pour adapter l’oxygénothérapie et la prise en charge du nouveau-né.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 959 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.