SFP-P027 – Néphrologie – Méningite à pneumocoque compliquée d’un syndrome hémolytique et urémique - 26/06/08
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Résumé |
Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) de l’enfant est le plus souvent secondaire à une diarrhée glairo-sanglante à E. Coli sécréteur de vérotoxines. D’autres germes peuvent être incriminés. Nous rapportons le cas d’un nourrisson de 11 mois ayant eu une méningite à pneumocoque compliquée d’un SHU.
Ce nourrisson, sans d’antécédents particuliers, avait reçu 3 injections de vaccin heptavalent contre le pneumocoque. Il était hospitalisé pour une otite moyenne aiguë traitée par amoxicilline puis cefpodoxime, compliquée d’une méningite confirmée à la ponction lombaire. L’examen direct du liquide céphalorachidien montrait de nombreux diplocoques Gram +. Une antibiothérapie intra-veineuse associant céfotaxime et vancomycine à doses méningées était débutée. La dégradation de l’état de conscience associée à une convulsion hémi-corporelle droite nécessitait rapidement une intubation et une ventilation assistée associée à un traitement anti-épileptique (diazepam, phénobarbital puis fosphénytoïne). L’IRM cérébrale montrait des lésions diffuses de micro-angiopathie thrombotique. Les hémocultures et la culture de LCR permettaient d’isoler un pneumocoque de sérotype 19A.
Après 36 heures de traitement, une anémie (hémoglobine à 60 g/l) et une thrombopénie (56 G/l) apparaissaient, associée à une insuffisance rénale (créatinine 75 μmol/l, urée à 11,5 mmol/l). Il n’y avait pas de signes biologiques de coagulation intravasculaire disséminée. Un SHU secondaire à la méningite à pneumocoque était suspecté et confirmé par la presence de schizocytes (80 pour 1 000 hématies) et un test de Coombs direct positif. L’évolution du SHU était par la suite favorable après transfusions de plaquettes et de culots globulaires (non lavés). L’insuffisance rénale ne nécessitait pas de dialyse (créatinine à 144 μmol/l). Par la suite, l’enfant gardait des séquelles neurologiques majeures.
Le pneumocoque est responsable d’environ 13,6 % des SHU. Les infections en cause sont le plus souvent pulmonaires et méningées. Le pronostic du SHU à pneumocoque est d’autant plus réservé que l’infection en cause est une méningite. Le pneumocoque de sérotype A, multirésistant et responsable d’infections invasives et de SHU, semble devenir une souche émergente depuis l’apparition du vaccin heptavalent.
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Vol 15 - N° 5
P. 952-953 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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