SFP-P013 – Epidémiologie – Evolution de l’incidence de la maladie coeliaque chez l’enfant de l’ouest algérien (1975-2007) - 26/06/08
Résumé |
L’incidence de la maladie coeliaque de l’enfant a considérablement évolué depuis l’avènement des marqueurs sérologiques. Sa détermination est encore basée sur les formes symptomatiques dans les pays comme le nôtre. L’objectif de notre travail était de déterminer l’évolution de son incidence et de sa prévalence dans la wilaya d’Oran.
Sujets et Méthodes |
Il s’agissait d’une analyse rétrospective portant sur l’ensemble des sujets MC répertoriés dans le service de pédiatrie « C », CHU Oran, de 1975 au 31 décembre 2007.
Le diagnostic était posé selon les critères classiques de l’ESPGAN de 1970. L’incidence a été exprimée pour 1 000 naissances vivantes. Pour le calcul de la prévalence, ont été retenus tous les enfants vivants traités pour MC, résidant dans la wilaya d’Oran et âgés de moins de 15 ans au 31/12/07. La prévalence était exprimée pour 100 000 enfants vivants, âgés de moins de 15 ans.
Résultats |
1) De 1975 au 31 décembre 2007, nous avons répertorié 4222 MC. L’âge médian au diagnostic était de 3,6 ans et celui du début des troubles de 14,5 mois. La médiane de l’âge à l’introduction du gluten était de 5 mois et celle de la durée de l’allaitement maternel de 3 mois. 2) L’incidence annuelle moyenne de la MC au niveau de la wilaya d’Oran, du 1/01/1978 au 31/12/2006, exprimée pour 1 000 naissances vivantes, était de 2,37 ± 1,3 pour 1 000 naissances vivantes. L’incidence quinquennale moyenne de la MC avait augmenté de 2,7 ± 0,7 (1978–1982) à 3,8 ± 0,6 (1988–1992) (p < 0,02) pour diminuer à 1,2 ± 0,3 entre 1997– 2002 (p < 0,02). La prévalence de la MC symptomatique également validée sur la seule wilaya d’Oran au 31/12/07 était de 109 pour 100 000 enfants de moins de 15 ans soit 1 MC pour 917 enfants âgés de moins de 15 ans.
En conclusion, notre étude a montré une baisse significative et continue de l’incidence annuelle moyenne de la forme symptomatique de la MC depuis 10 ans. Cette baisse spectaculaire de la fréquence de la MC essentiellement symptomatique ne saurait relever que de facteurs d’environnement à déterminer.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 949 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.