SFP-P010 – Pathologie osseuse et rhumatologie – Le rhumatisme articulaire aigu : une maladie toujours fréquente en Algérie - 26/06/08
Résumé |
Le rhumatisme articulaire aigu demeure très fréquent en Algérie où il constitue un véritable problème de santé publique.
Objectifs |
Définir le profil épidémiologique, clinique et évolutif du rhumatisme articulaire aigu dans notre région et estimer l’incidence des complications cardiaques.
Matériel et Méthode |
Les auteurs rapportent les résultats d’une étude rétrospective de 52 cas de rhumatisme articulaire aigu chez l’enfant, pris en charge à la clinique pédiatrique Sainte Thérèse du CHU de Annaba durant la période allant de janvier 2000 à décembre 2006. Le diagnostic a été posé selon les critères de Johns. Les renseignements ont été obtenus à partir des dossiers d’hospitalisation.
Résultats |
La maladie concerne surtout la tranche d’âge 4–10 ans (52 %), le sex-ratio est de 0,86 (28 filles et 24 garçons). Le maximum des hospitalisations est observé en période de pluviométrie (octobre à mars). 54 % des malades ont fait une angine frustre non traitée. Sur le plan clinique, une fièvre est notée 23 fois, une polyarthrite dans un peu plus d’un cas sur 3 et un souffle cardiaque chez un peu plus d’un malade sur deux. L’échocardiographie couplée au doppler a retrouvé une cardite chez 73 % des malades ; une endocardite été observée dans tous ces cas et l’insuffisance mitrale en était la forme anatomo-clinique dominante. Un fait important est le nombre considérable de cardites infra cliniques (10 cas sur les 38 cas de cardite). Sur le plan biologique, une VS accélérée (supérieure à 50mm la première heure) est notée dans 65 % des cas, une CRP positive et une hyperleucocytose chez respectivement 38 et 31 patients. Les ASLO sont élevés dans 85 % des cas. L’évolution a été favorable dans la grande majorité des cas ; 5 rechutes ont été enregistrées, dont 3 compliquées d’une cardite sévère.
Conclusion |
Le rhumatisme articulaire aigu n’a pas encore disparu de nos régions. Les complications cardiaques sont toujours fréquentes et constituent un facteur de morbidité. Les résultats de ce travail illustrent la nécessité absolue d’appliquer de façon plus rigoureuse le programme national de prévention dont l’objectif principal est de réduire au maximum la prévalence de cette maladie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 948 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.