SFP-16 – Epidémiologie – Place de l’allergie aux protéines de lait de vache en consultation de pédiatrie de ville - 26/06/08
Résumé |
L’allergie aux protéines de lait de vache (APLV) est fréquemment évoquée lors des consultations de pédiatrie ambulatoire. Le but de la présente étude est de rendre compte de la pratique pédiatrique en France dans ce domaine.
Moyens et Méthodes |
Au cours du premier semestre 2006, 379 pédiatres français ont recensé dans un registre 6415 nourrissons de moins de 6 mois présentant des symptômes cliniques pouvant être attribués à une APLV.
Résultats |
Sur le plan clinique, 69,3 % des nourrissons présentaient des manifestations digestives et 49,1 % des manifestations cutanées. Seuls 4,3 % des enfants présentaient des manifestations systémiques caractéristiques d’APLV. Des antécédents familiaux d’allergie étaient retrouvés chez 63,3 % des enfants. Devant des symptômes évocateurs d’APLV, 67,7 % des enfants ont bénéficié d’une modification de régime alimentaire d’emblée, faisant appel aux hydrolysats poussés dans 55 % des cas. Des tests ont été prescrits chez 2723 enfants : Atopy Patch Tests (APT, Diallertest®) positifs chez 41,5 % des enfants (n = 2236) et IgE spécifiques du lait de vache positives chez 39,3 % (n = 1094). Par référence aux tests d’éviction/provocation, la sensibilité et la spécificité des tests étaient respectivement : APT, 77 % et 79 %, IgE spécifiques, 56 % et 68 %. Sur le plan clinique, les APT étaient plus étroitement corrélés aux symptômes cliniques et cutanés et les IgE spécifiques aux manifestations généralisées d’allergie. L’item « douleurs abdominales » était le symptôme plus souvent associé à un APT positif (p < 0.001)
Conclusions |
1. Le diagnostic d’APLV est le plus souvent évoqué par les pédiatres devant des symptômes digestifs ou cutanés. 2. Devant une symptomatologie évocatrice, plus des deux tiers des enfants sont placés d’emblée sous régime. 3. Les APT se sont avérés plus sensibles et spécifiques que les IgE spécifiques chez les nourrissons de moins de 6 mois, particulièrement en cas de manifestations digestives et/ou cutanées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 928 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.