SFCP-P33 – Chirurgie viscérale – Le diagnostic retardé d’atrésie de l’oesophage modifie-t-il le pronostic ? - 26/06/08
Résumé |
Objectif |
La vérification de la perméabilité oesophagienne à la naissance est érigée en dogme. Cette attitude est discutée du fait d’accidents iatrogènes parfois sévères. Le but est de déterminer, si le diagnostic retardé après une première tétée modifie le pronostic.
Matériel et méthodes |
57 atrésies oesophagiennes (51 type 3, 5 type 1, 1 type 4) consécutives entre 1994 et 2007, ont été analysées rétrospectivement. Dix enfants, avec une pathologie associée sévère (8 cardiopathies complexes, hypoplasie pulmonaire, prématurité extrême) ont été exclus. Chez 5 nouveau-nés (groupe I), le diagnostic à été retardé après une ou plusieurs tétées (test non effectué, ou faux négatif), alors que 42 (groupe II) ont bénéficié d’un test permettant un diagnostic immédiat. Pendant ces 14 ans, 4 incidents iatrogènes liés au sondage ont été colligés (2 plaies pharyngées, 1 perforation gastrique, 1 hématémèse) soit 1 incident/50000 naissances.
Résultat |
Nous retrouvons des différences modérées entre ces deux groupes en terme de survie avec un recul médian de 7 et 9 ans (I : 100 %-II : 90 %), de durée médiane ventilation (I : 5j-II : 3j), de nutrition parentérale (I : 11j-II : 7j), d’hospitalisation (I : 19j-II : 16j).
Conclusion |
La différence numérique de ces deux groupes de patients ne permet pas de conclusion statistiquement exploitable. Le diagnostic retardé de quelques heures ne semble pas changer le pronostic à long terme (survie). Il accroît peut-être la durée de ventilation post-opératoire et d’hospitalisation. Cette étude est insuffisante pour conseiller un changement d’attitude. Cependant, 61 % des 57 nouveau-nés (35) auraient pu subir un test de perméabilité ciblé, du fait de critères isolés ou associés : diagnostic anténatal d’atrésie probable (13fois/57), pathologie associée dépistable avant la naissance ou à l’examen néonatal (29fois/57), symptomatologie précoce (9fois/57).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 913 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.