SFCP-032 – Chirurgie viscérale – Etat actuel de la transplantation intestinale en France - 26/06/08
Résumé |
La transplantation intestinale ne cesse de se développer comme une alternative à la nutrition parentérale définitive. Malgré les progrès de l’immunosuppression, le rejet reste la principale complication. Nous rapportons les résultats de la transplantation intestinale au cours des 12 ans d’expérience.
Patients |
Entre 1994 et 2007, 74 transplantations ont été réalisées chez 68 enfants : 38 transplantations intestinales isolées (TIx) et 35 transplantations combinées foie et intestin (TFI). Les indications étaient : grêle court (25), anomalies de la muqueuse (22), troubles de la motricité (22). L’âge médian était de 5 ans (1-17 ans). Le recul est de 1 à 12 ans (médiane 5ans).
Résultats |
31 enfants ont un greffon fonctionnel (42 % : 15/38 TIx, 16/35 TFI), sans nutrition parentérale avec une bonne qualité de vie. Un enfant reste dépendant de la nutrition parentérale 1,5 ans après la TIx. Seize patients ont été détransplantés : 12 de façon précoce (complication mécanique : 1, rejet : 11), 3 durant les trois premières années et un après 9 ans (rejet chronique). Une détransplantation intestinale a été réalisée plusieurs années après une greffe combinée, pour rejet et infection virale. Vingt deux enfants sont décédés (32 % : 8 TIx, 14 TFI), 18 précocement de complications septiques ou chirurgicales,4après un an et 3 après retransplantation. Les facteurs de mauvais pronostic sont : chirurgies itératives pré-greffe, l’âge supérieur à 7 ans et la pseudo-obstruction intestinale.
Discussion |
Les complications après la transplantation intestinale sont fréquentes et peuvent mettre en jeu le pronostic vital, spécialement de manière précoce : rejet (TIx) et infection (TFI). Plus tardivement, leurs taux diminuent mais restent significatifs, surtout chez les patients non compliant. De plus, les résultats les plus récents sont encourageant en terme de rejet et de contrôle de l’infection virale.
Conclusion |
la transplantation intestinale est indiquée chez un certain nombre de patients nécessitant une nutrition parentérale au long cours. La stratégie de prise en charge doit être discutée précocement afin de d’envisager une TIx isolée, dans des conditions optimales, permettant de l’envisager comme une véritable option thérapeutique et non comme une solution de secours.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 897 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.