138 Neuroalgodystrophie de la cheville : nouvelle approche thérapeutique. Résultats préliminaires d’une étude prospective - 19/06/08
Résumé |
Introduction |
La neuroalgodystrophie de la cheville, syndrome douloureux, associe un œdème, des troubles trophiques, vasomoteurs, et peut parfois devenir invalidant. Différentes éthiopathogénies et démarches diagnostiques sont proposées, mais aucun protocole thérapeutique n’est complètement satisfaisant. Le bloc sympathique lombaire peut être efficace, mais reste de réalisation difficile. Nous proposons une technique de blocage nerveux périphérique et nous reportons les résultats préliminaires d’une série prospective de douze cas.
Matériel |
Notre série comportait douze patients sans antécédents. Cinq femmes et sept hommes, la moyenne d’âge était de cinquante ans. Tous ont consulté pour des douleurs importantes de la cheville, sans facteur déclanchant, avec des signes locaux évoquant une neuroalgodystrophie idiopathique, quatre fois à gauche et huit à droite. Le bilan biologique, et la radiographie simple de la cheville étaient sans particularités. Le diagnostic a été confirmé par une IRM réalisée le lendemain.
Méthodes |
Les patients sont inclus dans le protocole après échec de leur traitement médical conduit pendant quinze jours avec la Calcitonine injectable (100 UI), antidépresseur et anti-inflammatoire non stéroïdien. Deux blocs nerveux périphériques homo latéraux sont réalisés en ambulatoire, le premier au niveau du genou intéressant le nerf sciatique poplité externe, le second au niveau du tiers distal de la jambe intéressant le nerf tibial postérieur. Les deux nerfs sont repérés à l’aide d’un neurostimulateur, puis bloqués avec un mélange de Bupivacaïne (0,035 mg) et Methylprédnisolone (40 mg) pour chacun. Cette manœuvre est répétée quinze jours plus tard. Un traitement par Gabapentin (1200 mg/jour) est associé pour trois semaines.
Résultats |
Dix jours après la première infiltration on a retrouvé cinquante pour cent de régression de la douleur et une amélioration nette des signes locaux. À un mois, tous les patients étaient satisfaits, et avaient pu reprendre leur travail malgré de légères douleurs occasionnelles. À trois mois, tous étaient asymptomatiques et considérés comme guéris. À six mois, une nouvelle IRM de contrôle était normale. Aucune complication de la technique n’a été signalée, notamment pas de déficit neurologique, ni d’infection.
Discussion et Conclusion |
Les résultats préliminaires de cette étude nous paraissent très prometteurs. En effet, l’amélioration clinique rapidement obtenue ainsi que la reprise précoce des activités sont des facteurs déterminants rendant cette technique supérieure et certes, plus efficace que le traitement médical. Sa réalisation en ambulatoire, sa reproductibilité et sa simplicité la font préférer au bloc sympathique lombaire ainsi qu’au bloc à la Guanethidine.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 93 - N° S9071
P. 96 - janvier 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.