La solitude en institution gériatrique : entre état psychique et contexte social - 17/04/25
Loneliness in geriatric institutions: between psychological state and social context
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder
Résumé |
Objectif |
En établissement gériatrique, nombreux sont ceux qui connaissent un sentiment de solitude. Le grand âge et la perte d’un étayage social fragilisent un soutien basé sur des liens pourtant établis de longue date. Nul doute que ce sentiment peut être alors proportionnel au désarrimage social.
Patient |
Un résident octogénaire mélancolique exprime souffrir de solitude. Son accompagnement est réalisé par un psychologue clinicien sur 3 ans à fréquence d’un entretien bimensuel. La méthode se base à la fois sur la psychologie clinique d’inspiration psychanalytique kleinienne mais aussi phénoménologique. Une analyse dans l’après-coup constitue la réflexion de cet article.
Résultats |
La solitude peut être vécue face à un sentiment de confrontation à de mauvais aspects de soi. L’analyse des phénomènes présentés permet de repérer une certaine angoisse d’anéantissement face à une fragilisation du Moi. En effet, différents mécanismes se mettent en place notamment le clivage et la projection. Le but étant de protéger ce qui peut réassurer et demeure fragile.
Discussion |
Si la solitude peut posséder une part créative, la situation présentée montre qu’elle peut également amener une part de souffrance. Le narcissisme ouvre une piste intéressante pour continuer de s’aimer soi-même en l’absence d’un autre bien qu’il demeure plus précaire dans la mélancolie.
Conclusion |
Si des facteurs sociaux peuvent expliquer la solitude, cet exemple nous enseigne qu’elle peut avoir également une origine psychique. Il convient d’en connaître les différents mécanismes afin qu’un accompagnement psychothérapique puisse prendre en compte l’angoisse et les processus qui en dérivent.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objective |
In geriatric institutions, many residents experience loneliness, often exacerbated by aging and the loss of social support, which weaken long-established ties. This loneliness frequently correlates with social disengagement.
Method |
We conducted a clinical case study of a melancholic octogenarian resident experiencing loneliness. Psychological support was provided through bi-monthly interviews with a clinical psychologist over 3 years. A retrospective analysis was performed using phenomenological and clinical psychological approaches grounded in Kleinian psychoanalysis.
Results |
Loneliness can emerge as individuals confront negative self-perceptions. Our analysis identified an anxiety of annihilation in response to the fragility of the Ego. In order to reassure and protect the Ego, different mechanisms are employed, notably splitting and projection.
Discussion |
While solitude may hold creative potential, it often provokes suffering, as evidenced in our case study. In the absence of social connections, narcissism may serve as a means of sustaining self-love, albeit precariously, especially in the context of melancholy.
Conclusion |
While social factors often explain loneliness, this case study highlights its psychological underpinnings. Recognizing these psychical origins is essential for psychotherapeutic interventions to address anxieties and defense mechanisms.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Solitude, Dépression, Mélancolie, Psychose, Institution
Keywords : Loneliness, Depression, Melancholy, Psychosis, Institution
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?

