128 Les infections articulaires avancées de la cheville : étude retrospective des resultats fonctionnels à long terme (à propos de 155 cas) - 19/06/08
Résumé |
Introduction |
Les empyèmes de la cheville surviennent surtout suite à des traitements chirurgicaux de fractures ou à des reprises chirurgicales. Elles amènent parfois à une destruction articulaire. Dans ce travail, nous nous sommes intéressés à l’étude des possibilités de conservation articulaire, ainsi qu’à la nature des atteintes fonctionnelles à long terme.
Matériels et Méthodes |
Entre le 07/93 et le 12/05, 155 patients atteints d’une infection articulaire de la cheville ont été traités. La moyenne des opérations subies auparavant est de 3,74 (0-24). Chez 22 patients (14,2 %), des empyèmes articulaires de grade II ont été notés (Classification de Schmidt) alors que chez la plupart des 133 autres cas (85,8 %), des destructions articulaires de la cheville de grade III et IV ont été relevé. Concernant le grade II, dans un premier temps chirurgical, nous avons essayé de conserver l’articulation par débridement. Cependant, dans les cas de destructions articulaires, une arthrodèse a été nécessaire. Cent cinquante-cinq patients ont été revus à la consultation dans une moyenne de 4,5 ans. Les critères relevés étaient l’absence ou non d’infection, la fonction résiduelle de la cheville et l’évaluation de la consolidation osseuse.
Résultats et discussion |
Cent trente-six patients ont bénéficié d’une arthrodèse. Chez 125 patients (92 %), la stabilité totale a été atteinte. Six patients ont été amputés suite à une ostéite grave. Aucune réinfection n’a été rapportée après la consolidation de l’arthrodèse (une moyenne de 220 jours). Chez le groupe de patients traités par arthrodèses, des plaintes résiduelles minimes ont été signalées. Chez 3 des 22 cas du groupe de grade II, des réinfections ont été notées. Deux de ces patients ont bénéficié d’une arthrodèse, alors qu’une amputation a été nécessaire chez le troisième patient. Chez ce groupe, des limitations du mouvement articulaire et des cas d’arthroses ont été notés. En totalité, la moitié des 155 patients a pu reprendre leurs activités professionnelles. Les procédés thérapeutiques étaient appliqués en fonction des stades d’infection.
Conclusion |
Un traitement chirurgical à deux temps chez 155 patients colligés a permis la guérison à long terme dans 93 % des cas. La majorité des cas de destruction articulaire ont bénéficié d’une arthrodèse de la cheville, qui dans 92 % des cas a abouti à une bonne consolidation osseuse. Seuls 3,9 % des cas ont été amputés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 93 - N° S9071
P. 91 - janvier 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.