74 Résultats de la prothèse bipolaire humérale dans le traitement de l’ostéonécrose post-traumatique - 19/06/08
Résumé |
Introduction |
L’ostéonécrose est une complication grave des fractures de l’extrémité supérieure de l’humérus. En l’absence d’atteinte de la glène, la prothèse humérale est le traitement de choix mais elle se heurte à plusieurs difficultés : cals vicieux ou pseudarthrose des tubérosités, lésions de la coiffe. Notre but était d’évaluer les résultats de la prothèse bipolaire humérale dans le traitement de l’ostéonécrose post-traumatique.
Matériel et Méthodes |
La série comportait 15 prothèses, pratiquées chez 6 hommes et 9 femmes, âgés en moyenne de 68 ans (55-83). 8 fractures avaient été traitées par ostéosynthèse (plaques, broches ou clous). L’ostéonécrose était survenue en moyenne 2 années après la fracture (4 fragments : 10, 3 fragments : 5). Au moins un tendon était rompu dans tous les cas. Toutes les nécroses ont été classées selon la classification de Steinberg (Stades 3 : 6 ; stade 4 : 9). L’état clinique pré et postopératoire a été évalué selon Constant et nous avons recherché sur les radiographies au dernier recul des signes de descellement huméral et d’usure glénoïdienne.
Résultats |
Le recul moyen était de 5 ans (3 à 7 ans). Le score de Constant absolu moyen préopératoire était de 25 points sur 100, avec 2,5 points pour la douleur, 4,2 pour l’activité, 9,5 pour la mobilité et 0,7 pour la force. Les mobilités actives étaient de 63,8° pour l’élévation antérieure, 45° pour l’abduction et 12° pour la rotation externe. Au dernier recul, le score de Constant absolu moyen postopératoire était de 39 points avec 10,3 points pour la douleur, 10,8 pour l’activité, 13,8 pour la mobilité, et 4,1pour la force. L’élévation antérieure moyenne active était de 83,7°, l’abduction de 70,4° et la rotation externe de 29,1°. Tous les paramètres ont été améliorés significativement (p < 0,05) mais incomplètement. Les complications ont été dominées par la migration supérieure de la prothèse, favorisée par la rupture préopératoire du sous-scapulaire et du sous-épineux. L’usure glénoïdienne était constante. Aucune prothèse ne s’est descellée.
Discussion |
La prothèse bipolaire humérale procure à moyen terme des résultats modestes dans cette indication. La double mobilité ne procure pas de manière évidente de meilleurs résultats fonctionnels que les prothèses humérales et ne permet pas de prévenir l’usure glénoïdienne. Certaines ruptures de coiffe étendues en particulier au tendon du muscle sous-scapulaire exposent à l’instabilité supérieure et antérieure et sont une limite de la méthode. Elles doivent faire discuter une prothèse inversée, notamment chez les sujets âgés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 93 - N° S9071
P. 63 - janvier 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.