La culture du visible accompagne quotidiennement le domaine de la santé. Pour rendre accessible les soins au plus grand nombre, les établissements organisent leur activité autour de la réalisation d’actes observables dont la traçabilité permet l’évaluation quantitative et qualitative. Mais qu’en est-il du soin qui ne se voit pas ? Par exemple, la relation de soin, celle qui naît de la rencontre entre le professionnel de santé et l’usager, échappe à toute mesure. Sa complexité, sa singularité ne lui permettent pas de s’inscrire dans une norme. Ainsi, quelle valeur pouvons-nous accorder à ce travail invisible au sein de nos organisations ? La relation de soin a-t-elle vocation à être vue pour pouvoir exister ?

The culture of the visible is a daily feature of the healthcare sector. To make care accessible to as many people as possible, establishments organize their activities a round the performance of observable acts, whose traceability enables quantitative and qualitative evaluation. But what about care that can’t be seen? For example, the care relationship, which arises from the encounter between the healthcare professional and the user, escapes all measurement. Its complexity and singularity prevent it from fitting into a standard. So what value can we place on this invisible work within our organizations? Does the care relationship need to be seen in order to exist?