Cette étude avait pour but d’analyser les effets d’un programme de réentraînement à l’effort avec ou sans renforcement isocinétique quotidien des muscles du tronc chez des lombalgiques chroniques.

Soixante patients étaient répartis de manière aléatoire en deux groupes de 30. Le groupe témoin (GC) bénéficiait d’un réentraînement spécifique à l’effort en hôpital de jour pendant quatre semaines. Le second groupe (GI) a bénéficié en supplément d’un renforcement isocinétique quotidien des muscles du tronc. Trois évaluations ont été effectuées : avant (T₁), après hospitalisation (T₂) et trois mois postrééducation (T₃).

Ils tendent à montrer une amélioration pour chacun des paramètres à T₂, quel que soit le groupe. La diminution des scores de DALLAS témoignait d’un moindre impact de la lombalgie dans la vie des patients. La douleur était diminuée de 24 %, la prise d’antalgiques était significativement réduite (GC : −53 % ; GI : −56 %), l’endurance musculaire moyenne était améliorée (quadriceps : +30 %, abdominaux : +20 %, spinaux : +23 %, carré des lombes : +33 %) et les patients étaient plus souples : diminution de la distance doigts sol (T₁ : GC : 12,9±6,1cm ; GI : 13,6±5,5cm/T₂ : GC : 2,2±5,4cm ; GI : 2,8±5,1cm). L’unique différence à T₂ provenait de l’amélioration des performances musculaires isocinétiques des extenseurs du tronc, celle-ci était significativement plus importante pour le groupe GI, quelle que soit la vitesse (GC : +14 % ; GI : +20 %). À T₃, pour les deux groupes, les bénéfices étaient toujours présents, voire même, pour certains, en amélioration.

Quel que soit le protocole, les améliorations sont d’ordre physique et psychologique et les bénéfices sont maintenus à court terme. Nos résultats confirment qu’il n’existe pas une supériorité d’une technique de réentraînement à l’effort dans la prise en charge de la lombalgie chronique.

The goal of this study was to determine the benefits of a functional retraining programme (with or without daily isokinetic reinforcement of the trunk muscles) in patients with lower-back pain.

Two groups of 30 patients took part in the study. The control group (CG) underwent a four-week reconditioning program in a day hospital, whereas a second interventional group (IG) additionally performed daily isokinetic training of the trunk muscles. Three evaluations were carried out: before hospitalization (T₁), immediately after hospitalization (T₂) and three months postrehabilitation (T₃).

We observed an improvement in each parameter after rehabilitation, regardless of the group. A decrease in the DALLAS scores revealed a reduced impact of lower-back pain on the patients’ lives. Pain experienced fell by 24%, analgesic treatment was significantly decreased (CG: −53%; IG: −56%), muscle endurance was improved (quadriceps: +30%, abdominal muscles: +20%, paraspinal muscles: +23%, quadratus lumborum: +33%) and the patients were more supple, as revealed by a decrease in the finger-to-ground distance (at T₁, CG: 12.9±6.1cm; IG: 13.6±5.5cm at T₁; CG: 2.2±5.4cm; IG: 2.8±5.1cm at T₂). The sole difference for CG and IG at T₂ resulted from an improvement in the performance of the trunk extensor muscles, which was significantly greater in the IG (CG: +14%; IG: +20%). Three months after rehabilitation, the benefits were still present for the two groups and, indeed, were even greater for certain parameters.

Regardless of the protocol, the patients improved in both physical and psychological terms and these improvements were maintained over a short period, at least. Our results confirmed that one functional recovery programme is not superior to another for patients with lower-back pain.