Une évaluation quantitative des prescriptions médicamenteuses a été menée dans un hôpital de jour pour adolescents suite à plusieurs situations de iatrogénie médicamenteuse et d’absence de réponse thérapeutique au traitement. Ces données – congruentes à la littérature sur la fréquence, l’âge d’introduction et la prescription hors autorisation de mise sur le marché en pédopsychiatrie – ont incité l’unité à créer en 2020 un groupe de travail autour du suivi des prescriptions médicamenteuses en incluant la pharmacie ainsi que le laboratoire de pharmacocinétique du centre hospitalier et universitaire. L’objectif principal de ce travail est de mettre en évidence l’amélioration de la prise en soins médicamenteuse des adolescents grâce à cette réflexion pluridisciplinaire au regard des optimisations proposées et des bénéfices cliniques qui en découlent. En pratique, une réunion est organisée chaque semestre à l’hôpital de jour autour d’une à deux situations complexes. Le médecin et les infirmiers décrivent le contexte clinique et exposent les difficultés. Le pharmacien réalise une anamnèse médicamenteuse, une analyse approfondie de l’ordonnance et transmet les informations de bonnes pratiques. Le biologiste analyse les résultats des dosages plasmatiques pharmacologiques et émet des recommandations. Une revue de la littérature peut également être effectuée. Le médecin trace ces échanges dans le dossier patient et associe l’adolescent et ses représentants légaux aux conclusions de la réunion et aux choix thérapeutiques qui en découlent. Ce dispositif d’aide à la prise de décision permet de dédier un temps de réflexion spécifique et collégial à la prescription médicamenteuse et de mieux encadrer les stratégies thérapeutiques, en particulier hors autorisation de mise sur le marché (AMM). Des anomalies au niveau du métabolisme des psychotropes ont pu être identifiées. Cette réunion contribue également au développement de nouvelles compétences. Nous proposons ainsi de mettre en évidence comment cette modalité de travail participe à l’amélioration de la qualité, l’efficacité et la sécurité de la prescription médicamenteuse.

A quantitative assessment of drug prescriptions was carried out in a day hospital for adolescents following several cases of drug iatrogenia and lack of therapeutic response to treatment. These data – which are consistent with the literature on the frequency, age of introduction and off-label prescribing in child psychiatry – prompted the unit to set up a working group in 2020 to monitor drug prescriptions, including the pharmacy and the pharmacokinetics laboratory at the hospital and university centre. The main aim of this work was to highlight the improvements in how adolescents are treated for drug-related problems, thanks to this multidisciplinary approach, in terms of the improvements proposed and the resulting clinical benefits. In practice, a meeting was organised every six months at the day hospital to discuss one or two complex situations. The doctor and nurses described the clinical context and explained the difficulties. The pharmacist carried out a drug history and an in-depth analysis of the prescription and provided information on good practice. The biologist analysed the results of plasma pharmacological assays and made recommendations. A review of the literature could also have been carried out. The doctor recorded these discussions in the patient file and involved the teenager and his or her legal representatives in the conclusions of the meeting and the resulting therapeutic choices. This decision-making aid means that a specific, collegial period of reflection can be devoted to drug prescribing, and it provides a better framework for therapeutic strategies, especially outside the scope of marketing authorization. Abnormalities in the metabolism of psychotropic drugs have been identified. This meeting can also contribute to the development of new skills. We propose to highlight how this working method helps to improve the quality, effectiveness and safety of drug prescribing.