Traitement standard de première ligne des carcinomes bronchiques non à petites cellules métastatiques sans addiction oncogénique - 27/03/25
First line treatment of non-oncogene-addicted metastatic non-small cell lung cancer
Résumé |
Depuis 2017, l’immunothérapie anti-PD-(L)1 est la pierre angulaire du traitement de première ligne des carcinomes bronchiques non à petites cellules métastatiques sans addiction oncogénique. Son développement en phase I a permis d’établir le caractère prédictif du niveau d’expression de PD-L1 par les cellules tumorales pour le taux de réponse et la survie sans progression. Au-delà de 50 %, il permet de s’affranchir de la chimiothérapie avec pour le pembrolizumab en monothérapie une survie médiane de l’ordre de 26 mois et une survie à cinq ans de 32 %. Les études de phase III ont également validé l’association immunothérapie anti-PD-(L)1-chimiothérapie à base de sel de platine, permettant d’augmenter globalement la survie à cinq ans de 10 à 18 %, cela quel que soit le niveau d’expression de PD-L1. La double immunothérapie associant anti-CTLA-4 et anti-PD-(L)1 pourrait avoir un intérêt pour les tumeurs n’exprimant pas PD-L1, mais n’est pas accessible en France. La personnalisation du traitement en cas d’expression de PD-L1 ≥ 50 % doit se baser sur l’analyse des facteurs de réponse ou de non-réponse à l’immunothérapie, que ce soit les facteurs liés au patient comme l’état général, l’âge, le tabagisme, les facteurs liés à la tumeur tels que l’agressivité de la maladie, le volume tumoral ou le profil mutationnel et les traitements associés. La durée optimale du traitement par immunothérapie demeure incertaine et arbitrairement définie à deux ans. De nombreuses pistes sont en cours d’exploration afin d’améliorer les résultats de la première ligne, car la majorité des patients voient leur maladie devenir résistante à l’immunothérapie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Since 2017, anti-PD-(L)1 immunotherapy has been the cornerstone of first-line treatment for stage IV non-oncogene-addicted non-small cell lung cancer. Its phase I development has established that the level of PD-L1 expression by tumor cells is predictive of response rate and progression-free survival. Above 50%, it makes chemotherapy not mandatory, with a median survival for pembrolizumab monotherapy of around 26 months and five-year survival of 32%. Large phase III studies have also validated the combination of anti-PD-(L)1 immunotherapy and platinum-based chemotherapy regardless of PD-L1 level of expression, increasing five-year survival from 10% to 18%. Dual immunotherapy combining anti-CTLA-4 and anti-PD-(L)1 might be interesting, especially in PD-L1 negative tumors, but is not available in France. Treatment personalization, particularly in the case of PD-L 1 expression >50%, should be based on response and non-response factors to immunotherapy, including patient-related factors such as performans status, age, smoking status, as well as tumor-related factors such as disease aggressiveness, tumor volume, mutational profile, along with concomitant medications. The optimal duration of immunotherapy is uncertain and arbitrarily set at two years. Many options are currently being explored to improve first-line treatment outcomes, as the majority of patients experience resistance to immunotherapy.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Carcinome bronchique non à petites cellules, Métastatique, Anti-PD-1, Anti-PD-L1, Chimiothérapie, Traitement
Keywords : Non-small cell lung cancer, Stage IV, Anti-PD-1, Anti-PD-L1, Chemotherapy, Treatment
Plan
Vol 112 - N° 3S1
P. 3S64-3S74 - mars 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?