La leucoencéphalopathie inflammatoire multifocale chez les utilisateurs de cocaïne a été rarement signalée et seuls quelques cas ont montré des lésions de type Balò causées par des traitements antihelminthiques tels que le lévamisole.

Patient de 20 ans, ayant comme antécédent une toxicomanie à la cocaïne, qui se présente pour une hémiparésie gauche avec une force musculaire à 3/5 en proximo-distal, dysarthrie paralytique et troubles de mémoire et céphalée occipitale d’installation aiguë. La TDMcérébrale monte des lésions hypodenses infiltrantes la substance blanche avec un aspect en doigt de gant intéressant la région pariéto-occipitale en bilatéral de façon asymétrique, ne se rehaussant pas après injection de produit de contraste. L’IRM a montré un aspect évoquant une sclérose concentrique de Balò des lésions sus-décrites. Le patient a reçu un bolus de solumédrol avec amélioration spectaculaire (Fig. 1).

La cocaïne peut induire des lésions de type Balò via des voies immunologiques dues à l’altération de la fonction endothéliale, avec migration des cellules immunitaires dans le SNC et sécrétion de cytokines pro-inflammatoires.

Il s’agit d’un patient toxicomane à la cocaïne présentant une leuco-encéphalopathie multifocale aiguë de type Balò. L’IRM montre l’aspect en “oignon” avec rehaussement périphérique, hypo-intense en T1, hyperintense en T2 et ADC, représentant des zones démyélinisées et remyélinisées.

Le diagnostic précoce par IRM est fondamental car de bons Résultats ont été documentés après l’administration de corticostéroïdes et/ou d’IgIV et de plasmaphérèse/échange plasmatique.