L’exploration électroneuromyographique reste encore aujourd’hui l’examen de référence pour l’exploration du système nerveux périphérique, avec une meilleure sensibilité ou spécificité que les explorations d’imagerie par résonance magnétique (IRM).

Décrire les aspects électroneuromyographiques des patients reçus en consultation externe.

Il s’est agi d’une étude transversale, analytique, de mars 2020 à octobre 2024. Étaient inclus les dossiers des patients reçus en consultation externe pour paresthésies, douleur, faiblesse musculaire ou traumatisme des membres ; et ayant bénéficié d’une exploration électroneuromyographique. Les critères de gravité des lésions neuropathiques à l’ENMG étaient établis selon les normes internationales. Les variables étudiées étaient épidémiologiques, cliniques et paracliniques.

Huit cent trente patients dont 479 femmes (59 %) et 331 hommes (41 %). L’âge médian était de 57 ans (44 ;67). Le motif fréquent de consultation était les engourdissements (60 %). L’ENMG était pathologique chez 602 patients (74,32 %). On retrouvait 221 canal carpien (36,71 %) ; 151 polyneuropathie (25,08 %) et autres. L’atteinte bilatérale dans le canal carpien était le seul facteur de risque de gravité de la sévérité à l’ENMG (odds ratio à 2,78 avec un P value à 0,001).

L’étude rapporte une prédominance féminine avec comme pathologie fréquente le canal carpien ; cela peut s’expliquer par le fait que la profession ménagère avait été identifiée comme facteur de risque. La prédominance de la sévérité sévère dans le canal carpien peut s’expliquer par le retard de consultation avec une prédominance de l’atteinte bilatérale.

L’ENMG reste un examen fondamental permettant de mettre en évidence les types de lésions nerveuses, de déterminer la sévérité et d’améliorer la prise en charge.