Neuromyélite optique et MOGAD : distinctions épidémiologiques, cliniques, diagnostiques et thérapeutiques - 19/03/25

Résumé |
Introduction |
La neuromyélite optique et la MOGAD, maladies auto-immunes rares du système nerveux central, font l’objet de notre étude visant à préciser leurs différences diagnostiques et améliorer les approches thérapeutiques.
Objectifs |
Analyser les particularités épidémiologiques, cliniques, biologiques et radiologiques des cas de NMO et MOGAD, afin de les confronter aux données de la littérature et d’optimiser leur prise en charge thérapeutique.
Méthodes |
Analyse rétrospective portant sur 8 patients pris en charge au Centre Hospitalier Universitaire Mohammed VI de Tanger : 4 cas de neuromyélite optique (NMO) avec anticorps anti-AQP4 positifs et 4 cas de MOGAD avec anticorps anti-MOG positifs. L’étude a exploré les profils cliniques, les anomalies radiologiques, les bilans biologiques (examen du LCR, sérologies) ainsi que les réponses aux différents protocoles thérapeutiques administrés, afin d’évaluer les évolutions observées chez ces patients.
Résultats |
Les patientes atteintes de NMO (n=4) présentaient paraplégies, troubles sphinctériens et névrites optiques, avec hypersignaux médullaires étendus à l’IRM (Figure 1). Le traitement par Solumédrol et échanges plasmatiques a conduit à une récupération partielle ou complète dans 3 cas, un décès étant attribué à des complications thromboemboliques. Les patients MOGAD (n=4) présentaient céphalées, troubles visuels et myélopathies extensives, avec lésions infiltrantes cérébrales et médullaires (Figure 2). Une corticothérapie a permis une amélioration notable, sauf un cas nécessitant un traitement immunosuppresseur.
Discussion |
La NMO prédomine chez les femmes autour de 40 ans, caractérisée par des poussées optico-médullaires sévères. La MOGAD affecte des patients plus jeunes, autour de 30 ans, sans prédominance de sexes, et des atteintes variées incluant des lésions cérébro-médullaires. Le diagnostic différentiel, fondé sur les profils sérologiques et radiologiques, est crucial pour guider les stratégies thérapeutiques, particulièrement l’immunosuppression ciblée.
Conclusion |
Un diagnostic différentiel rigoureux entre NMO et MOGAD est indispensable. Les immunothérapies ciblées réduisent des récidives et améliorent la qualité de vie, nécessitant une surveillance clinique et paraclinique continue adaptée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : MOGAD, Neuromyélite optique, Névrite optique
Plan
Vol 181 - N° S
P. S33-S34 - avril 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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