Les variants bialléliques dans VPS11 : une nouvelle cause de syndrome dystonique - 19/03/25

Résumé |
Introduction |
Bien qu’étant connu comme cause de leucodystrophie hypomyélinisante un seul cas de dystonie associée au gène VPS11 a été décrit précédemment.
Observation |
Nous rapportons le cas d’une patiente de 21 ans née à terme d’une union consanguine. Elle développa à l’âge de 12 ans des troubles paroxystiques de la marche cédant spontanément avant de réapparaître à l’âge de 17 ans accompagnés cette fois-ci de myoclonies, d’un syndrome tétrapyramidal et d’une dystonie cervicale.
Son état s’aggrava rapidement au décours d’une infection non documentée.
La patiente fut alors transférée dans notre service, l’examen retrouva un syndrome tétrapyramidal, une hémidystonie gauche, une légère ataxie cérébelleuse, des myoclonies asynchrones généralisées positives au repos et à l’action et une dysphagie. La ponction lombaire constata une nette élévation de la protéine tau, l’IRM cérébrale révéla un hypersignal en restriction de diffusion putaminal antérieur et de la tête du noyau caudé tandis que l’EEG décrivit un état de mal épileptique myoclonique.
Un traitement empirique (corticoïdes, immunoglobulines intraveineuses, vitamines B1/B5/B6/B9, biotine, l-carnitine, acétazolamide, clonazepam, levetiracetam, zonisamide, gabapentine, clonidine) fut administré dans l’hypothèse d’une encéphalite dysimmunitaire ou d’une pathologie métabolique avant son admission en réanimation pédiatriques en raison d’un coma. L’état de la patiente s’améliora progressivement en plusieurs mois (Figure 1).
Discussion |
Un séquençage du génome fut réalisé avec découverte d’une hétérozygotie composite dans le gène VPS11 (variant c.2171T>G ; p.Leu724Arg hérité de sa mère, variant c.2186G>T ; p.Arg729Leu hérité de son père). Les analyses in silico couplées à l’étude ultrastructurale de fibroblastes permirent de les classer en tant que probablement pathogènes (classe IV ACMG : PS3+PM2+PP3).
Conclusion |
En rapportant deux variants pathogènes responsables d’un phénotype similaire au précédent cas décrit, nos résultats confirment l’association entre dystonie généralisée et le gène VPS11.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Complexe HOPS, Dystonie, Génétique
Plan
Vol 181 - N° S
P. S23-S24 - avril 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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