Phénotypes des céphalées résiduelles après traitement de l’HTIC idiopathique et leur impact sur la qualité de vie - 19/03/25

Résumé |
Introduction |
L’HTIC idiopathique est une affection neurologique caractérisée par une augmentation de la pression intracrânienne, sans cause évidente. Les céphalées chroniques résiduelles sont fréquentes et de phénotypes variables et dont la prise en charge est complexe.
Objectifs |
Ce travail a pour objectif d’évaluer le phénotype des céphalées résiduelles et leur impact sur la qualité de vie à long terme des patients suivis pour une HTIC idiopathique.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude transversale réalisée au sein du service de Neurologie du CHU Hassan II de Fès, sur une période de 17 mois, incluant l’ensemble des patients suivis pour une HTIC idiopathique, et chez qui le dernier examen ophtalmologique de contrôle montre une régression complète de l’œdème papillaire. Les patients ont répondu à un questionnaire préétabli incluant les scores : HIT-6, et WHO-5. L’analyse statistique a été réalisée au moyen du logiciel « stats.p-value.io ».
Résultats 25 patientes sont incluses. L’âge moyen est 33,6 ans. 14 patientes avaient des céphalées primaires antérieures. 21 patientes (84 %) ont gardé des céphalées (dont 4 avaient un phénotype de migraine, 2 céphalées de tension et une hémicrânie paroxystique), à raison de 1 à 3 fois/mois en moyenne. 11 patientes ont un score de HIT-6 entre 50 et 55 (les céphalées semblent avoir un impact sur la qualité de vie) et 4 patientes ont un score > 56 (impact significatif). L’antécédent de céphalées primaires, la durée d’évolution de la maladie, le délai du diagnostic et la pression d’ouverture LCR n’ont pas de corrélation significative avec le score HIT-6. Le score WHO-5 moyen était de 64,6, et il est significativement corrélé au HIT-6 (Figure 1).
Discussion |
Plusieurs séries ont montré la persistance des céphalées chez la majorité des patients malgré un traitement bien conduit. Un antécédent de migraine, et une sténose serrée de la jonction du sinus sigmoïde et transverse sont les principaux facteurs de risques. Ces patientes ont également un risque élevé de troubles anxio-dépressifs et de troubles de l’attention.
Conclusion |
L’HTIC idiopathique peut être qualifiée comme « affection chronique ». La qualité de vie est sévèrement affectée par la persistance de céphalées, d’où l’intérêt de les rechercher d’évaluer leur sévérité et de les prendre en charge pour un meilleur pronostic fonctionnel.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : HTIC idiopathique, Céphalées, Qualité de vie
Plan
Vol 181 - N° S
P. S19 - avril 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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