Syndrome d’augmentation et SJSR réfractaire : prévention, diagnostic et prise en charge - 19/03/25
Résumé |
Les symptômes incontrôlés d’un SJSR sont une source de souffrance très importante pour les patients. Nombreux sont les patients qui présentent une accentuation des symptômes à distance d’un traitement initial et il est essentiel d’en identifier la cause: la variabilité journalière caractéristique d’un syndrome des jambes sans repos, une modification de mode de vie du patient, l’évolution naturelle de la maladie avec une posologie de traitement inadéquate, l’apparition d’une cause secondaire (ex. une insuffisance rénale), un syndrome d’augmentation (souvent avec une auto-augmentation des doses d’agoniste dopaminergique) ou enfin un SJSR réfractaire/pharmaco-résistant.
Devant une accentuation des symptômes il est important de revenir sur le diagnostic initial pour écarter d’autres maladies qui peuvent être pris à tort pour un syndrome des jambes sans repos, en se basant sur le tableau clinique initial. Des facteurs aggravants: ex. une carence martiale, la prise des médicaments (antidépresseurs, antihistaminiques) ou un SAS sont à rechercher systématiquement. Un syndrome d’augmentation est associé avec un traitement par agoniste dopaminergique et touche 7 % des patients traités par pramipexole par an. L’apparition des symptômes plus tôt dans la journée, plus rapidement au repos, avec une augmentation d’intensité et une diffusion aux autres parties du corps doit faire suspecter un syndrome d’augmentation dont la prise en charge dans les formes sévères est un sevrage progressif d’agoniste dopaminergique.
Chez les patients sans syndrome d’augmentation la prise en charge nécessite une recherche et prise en charge des éléments potentiellement contribuants (ex. carence martiale, troubles psychiatriques, fibromyalgie, neuropathie, SAS…). Les opioïdes, toujours à la posologie minimale efficace, commençant par les molécules de niveau 2 sont indiqués si les autres traitements ne sont pas efficaces. Une prise en charge conjointe avec un centre antidouleur est souvent utile. Une étude de recherche avec la stimulation du nerf vague par voie transcutanée est actuellement en cours et a donné des résultats prometteurs dans une étude ouverte.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Syndrome d’augmentation, Syndrome de jambes sans repos, Syndrome de jambes sans repos réfractaire
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Vol 181 - N° S
P. S188 - avril 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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