Introduction des anticoagulants après un infarctus cérébral aigu - 19/03/25
Résumé |
La fibrillation auriculaire (FA) est une cause majeure d’infarctus cérébral (IC) d’origine cardio-embolique. Environ 20 % des IC sont attribuables à la FA. Ils sont généralement plus sévères, entraînant des déficits neurologiques plus invalidants que la majorité des autres sous-types d’IC. L’European Stroke Organisation et l’American Heart and Stroke Association recommandent l’utilisation des anticoagulants oraux pour réduire le risque d’IC chez les patients en FA, aussi bien dans le cadre de la prévention primaire que secondaire. Les anticoagulants oraux directs ont largement remplacé les antivitamines K dans la prévention des IC dans les FA non valvulaires et réduisent de deux tiers le risque d’IC.
Cependant, en phase aiguë d’un IC, le risque de transformation hémorragique constitue une préoccupation majeure, ce qui a initialement conduit à l’exclusion des patients ayant un IC récent des essais cliniques. Par conséquent, le moment optimal pour initier une anticoagulation après un IC lié à une FA demeure incertain.
Alors que certains cliniciens appliquent la règle des 1–3–6–12jours pour déterminer le moment de l’initiation de l’anticoagulation après un IC, en fonction de la gravité clinique de l’IC (1 jour pour un accident ischémique transitoire, 3jours pour un IC léger [NIHSS<8], 6jours pour un IC modéré [NIHSS 8–15], et 12jours pour un IC grave [NIHSS ≥ 16]), d’autres recommandent de retarder l’anticoagulation jusqu’à 2 semaines chez les patients présentant des infarctus de grande taille.
Les données récentes issues d’essais randomisés, TIMING, ELAN, START et OPTIMAS suggèrent que l’anticoagulation précoce pourrait réduire le risque de récidive ischémique sans augmenter significativement le risque d’hémorragie intracrânienne. Ils remettent en question les recommandations actuelles qui préconisent un délai d’initiation tardif relatif à la sévérité de l’IC. De plus, une initiation précoce pourrait également favoriser une meilleure mise en place des traitements de prévention secondaire. Cela inclurait une prise en charge holistique des autres facteurs de risque cardiovasculaires, renforçant l’adhésion du patient à son traitement et soutenant l’éducation thérapeutique pour optimiser l’observance thérapeutique et limiter le risque de récidive d’IC sur le cours.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anticoagulation, Fibrillation atriale, Infarctus cérébral
Plan
Vol 181 - N° S
P. S188 - avril 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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