L’imagerie par tomographie par émission de positons (TEP) amyloïde est de plus en plus utilisée dans le diagnostic de la maladie d’Alzheimer (MA), notamment pour les cas cliniques atypiques ou lorsque la ponction lombaire (PL) est impossible ou contre-indiquée. En France, la Haute autorité de Santé a autorisé son usage dans ces situations spécifiques en juillet 2022. Une étude nationale française menée entre mars 2023 et mars 2024, impliquant sept centres experts, a recueilli 114 prescriptions de TEP amyloïdes, représentant environ 25 % des prescriptions nationales. L’âge moyen des patients était de 70,6 ans, avec un quart d’entre eux âgés de moins de 65 ans. Les principales indications étaient des résultats non concluants (48 %) et des contre-indications à la PL (47 %). Les résultats ont montré une charge amyloïde positive dans 54 % des cas, mais sans facteur prédictif significatif, confirmant que l’imagerie TEP amyloïde reste une technique de seconde intention en France, avec une utilisation restreinte et bien ciblée. L’introduction de traitements anti-amyloïdes, tels que le lécanemab et le donanemab, pourrait transformer l’utilisation de l’imagerie TEP amyloïde. Ces immunothérapies, visant à ralentir la progression de la MA en réduisant la charge amyloïde, ont montré une amélioration du déclin cognitif. L’imagerie TEP amyloïde devient désormais essentielle pour sélectionner les patients et suivre l’efficacité de ces traitements, notamment en évaluant la réduction des plaques amyloïdes. Ce développement devrait entraîner un besoin accru d’imagerie TEP amyloïde en France, dépassant largement la demande actuelle.