Céphalées post-traumatiques : le point de vue du rééducateur - 19/03/25

Résumé |
Les traumatismes cranio-encéphaliques (TCE) représentent un fardeau sociétal majeur et la plus fréquente des affections du système nerveux central. L’incidence est d’environ 300/100 000 habitants, 80 % sont légers, 10 % de sévérité moyenne, 10 % sévères. Il s’agit d’une pathologie essentiellement masculine, dont la première cause reste les accidents de la voie publique, les chutes, les coups ou les lésions par balle.
Les céphalées post-traumatiques (CPT) n’ont pas de caractère phénotypique déterminant. La classification internationale des céphalées (3e édition) les divise en céphalées secondaires (céphalée nouvellement apparue) ou en aggravation d’une céphalée primaire. On distingue les CPT aiguës des CPT chroniques après le 3e mois. En pratique le phénotype migraine et le phénotype céphalées de tension sont les plus fréquents. Les céphalées par abus médicamenteux sont aussi fréquentes, d’autres sont inclassables.
Toutes sévérités de TCE confondues, l’incidence des CPT est très élevée et atteinte selon certains 90 %. Les études récentes retiennent comme facteurs de risque des céphalées préexistantes, le genre féminin, le TCE léger, l’existence d’une anomalie au scanner en phase initiale, une comorbidité psychiatrique, un trouble visuel associé, l’âge de survenue est controversé. Après TCE léger, les CPT aiguës affectent 60,4 % des patients, les CPT chroniques 52,4 % au 3e mois avec une réduction avec le temps pour atteindre environ 30 % à 12 mois post-traumatique.
La physiopathologie de la perception de la douleur est de nature nociceptive pour les CPT aiguës et généralement neuropathique pour les CPT chroniques. Il y a peu d’études médicales fondées sur les preuves et de multiples processus neurophysiologiques impliqués.
Dans notre expérience, les consultations après TCE sévères sont surtout dirigées vers la prise en charge des troubles cognitifs et comportementaux post-traumatiques. La prise en charge thérapeutique des CPT dans notre expérience fait surtout appel à une prise en charge globale, prenant en charge le sommeil, le stress, les troubles cognitifs et comportementaux. Elle fait appel au paracétamol, l’indométacine, le propranolol, l’amitriptyline en association avec une approche non pharmacologique pluri disciplinaire comportant des massages, relaxation et des approches comportementales.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Céphalées post traumatiques, Maux de tête, Traumatisme crânien, Migraine, Céphalées de tension, Céphalées cervicogéniques, Crâniotomie, Paracetamol, Ibuprofène, Propranolol, Amitriptyline, Surconsommation de médicaments, Massage, Thérapies comportementales
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Vol 181 - N° S
P. S182 - avril 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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