Les manifestations visuelles sont variées et peuvent avoir plusieurs origines (ophtalmologique, nerf, muscle, cerveau). L’analyse sémiologique des troubles visuels est alors capitale et ne doit pas être banalisée. Certains phénomènes visuels sont déroutants avec un risque de faux diagnostics. Les mouvements oculaires restent les manifestations neuro-ophtalmologiques les plus fréquentes.

Nous rapportons des cas cliniques dont les principales plaintes cliniques étaient des manifestations visuelles telles que les hallucinations, les mouvements oculaires paroxystiques, et autres troubles visuels (flou visuel). Ces troubles neuro-ophtalmologiques ont concerné des enfants qui décrivent parfois mal la sémiologie, mais aussi des adultes, ce qui a même motivé des consultations ophtalmologiques ou psychiatriques répétées, retardant ainsi à détecter certaines étiologies d’origine cérébrale.

Les manifestations ophtalmologiques d’origines neurologiques sont parfois mal décrites par les patients et voire même non rapportées, c’est le cas des hallucinations visuelles, des auras épileptiques ou migraineuses, des mouvements oculaires, ou de la diplopie.

La mauvaise analyse sémiologique de ces manifestations peut conduire à des retards diagnostiques de certaines étiologies (épilepsie, encéphalite, tumeurs, pathologies dégénératives).

Il faut savoir aussi que ces manifestations sont le plus souvent neurologiques, mais certaines peuvent être causées par des pathologies purement ophtalmologiques (hallucinations visuelles, diplopie), ou même être d’origine iatrogène notamment par utilisation des médicaments de neurologie (ex. troubles visuels dus aux anti épileptiques).

Une analyse rigoureuse des manifestations visuels demeure la phase la plus importante pour orienter l’origine de ces troubles neuro-ophtalmologiques (type, durée, mono ou binoculaire, couleur, symptômes associés) et la recherche étiologique.