En tant qu’être social, l’être humain peut se reposer sur différentes capacités cognitives lui permettant d’interagir harmonieusement avec ses congénères. Afin de favoriser de bonnes interactions, nous sommes notamment amenés à réaliser des inférences sur ce que notre interlocuteur peut penser ou ressentir, et adapter en conséquence notre discours et notre comportement. Cette capacité à inférer à autrui des croyances, des pensées ou des émotions peut être conceptualisée sous le terme de théorie de l’esprit.

La théorie de l’esprit est une capacité cognitive complexe de haut niveau et cette complexité se reflète dans le réseau cérébral largement distribué nécessaire à son bon fonctionnement. Les processus sous-tendus par les différentes régions cérébrales impliquées dans la théorie de l’esprit restent encore aujourd’hui source de nombreuses hypothèses.

Des dysfonctionnements de ces capacités de théorie de l’esprit ont été observées dans différentes problématiques pouvant être liées à des atteintes cérébrales anatomiques ou fonctionnelles. Dans ces populations, des conséquences de ces troubles ont pu être documentées sur les capacités d’insertion sociale de ces personnes ainsi que sur leur qualité de vie.