Hypoventilation alvéolaire nocturne sévère dans les encéphalites auto-immunes séropositives et séronégatives - 19/03/25

Résumé |
Introduction |
Les encéphalites auto-immunes (EAI) s’accompagnent de troubles neurologiques du sommeil. À ce jour, en-dehors des anti-IgLON5, peu de données existent sur les troubles respiratoires du sommeil, potentiellement responsables de morbi-mortalité.
Objectifs |
Décrire les troubles respiratoires du sommeil dans une cohorte d’EAI incluant des EAI séronégatives pour rechercher des troubles respiratoires nocturnes, décrire les conséquences diagnostiques et thérapeutiques en termes d’assistance respiratoire.
Méthodes |
Étude monocentrique incluant les patients avec une EAI du service des pathologies du sommeil de la Pitié-Salpétrière de 06/2019 à 07/2023. Les patients bénéficiaient d’un interrogatoire du sommeil, d’une vidéopolysomnographie (n=46) avec capnographie (n=33). L’hypoventilation alvéolaire était définie selon les critères de l’American Academy of Sleep Medicine ou par une hypercapnie diurne nécessitant une ventilation non invasive. Le syndrome d’apnées du sommeil (SAS) était défini par un index d’apnées hypopnées>15/h.
Résultats |
Sur 46 patients inclus (âge médian 60 [40,69] ans), 26/46 (56,5 %) présentaient des troubles respiratoires du sommeil, dont 19/46 (41,3 %) un SAS modéré à sévère (obstructif, sauf 3/46 (6,5 %) syndromes mixtes/centraux). 12/33 (36,4 %) participants présentaient une hypoventilation nocturne, dont 4/5 (80 %) anti-IgLON5 et 6/14 (42,9 %) séronégatifs. 2 anti-IgLON5 présentaient un stridor. 20/46 (43 %) sujets ont nécessité une assistance respiratoire, incluant une pression positive chez 13/26 (50 %) et une ventilation non invasive chez 7/26 (26,9 %) (Fig. 1).
Discussion |
Plus d’un tiers des participants atteints d’EAI ont eu besoin d’une assistance respiratoire nocturne, et non uniquement dans le groupe anti-IgLON5. Une attention particulière doit être portée à l’hypoventilation liée au sommeil, qui précède souvent l’hypercapnie diurne et la défaillance respiratoire aiguë, et peut mener à une intubation et un transfert en réanimation.
Conclusion |
Les troubles respiratoires du sommeil sont fréquents dans les EAI et nécessitent une détection précoce par une polysomnographie et une capnographie nocturne.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Hypoventilation alvéolaire, Polysomnographie, Syndrome des apnées du sommeil
Plan
Vol 181 - N° S
P. S148-S149 - avril 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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