Évaluation de la valeur prédictive des bandes oligoclonales du LCR sur le pronostic en termes de handicap et de risque de rechute chez des patients adultes atteints de MOGAD - 19/03/25

Résumé |
Introduction |
La maladie associée aux anticorps anti-MOG (MOGAD) est une affection démyélinisante rare du système nerveux central. Actuellement, il est difficile d’identifier des facteurs pronostiques fiables pour prédire le risque de nouvelles poussées.
Objectifs |
L’objectif de cette étude est d’évaluer la valeur prédictive des bandes oligoclonales dans le liquide céphalorachidien (LCR) en termes de pronostic fonctionnel et de risque de rechutes chez des patients adultes atteints de MOGAD.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective ayant inclus les données de 25 patients admis au service de neurologie du CHU IBN Rochd de Casablanca entre 2016 et 2024, diagnostiqués avec MOGAD. Les patients ont été divisés en deux groupes selon la présence ou l’absence de bandes oligoclonales (BOC) dans le LCR. Les caractéristiques cliniques (EDSS, acuité visuelle) et radiologiques ainsi que leur évolution ont été recueillies. Le risque de rechute a été comparé entre les deux groupes.
Résultats |
Vingt-cinq patients ont été inclus dans l’étude. Parmi eux, quatre patients (16 %) avaient des BOC positives et vingt et un patients (84 %) avaient des BOC négatives. Le ratio hommes/femmes était de 4. L’EDSS médian au nadir chez les patients avec BOC positives était de 2,25, tandis que chez les patients avec BOC négatives, il était de 1,14. Le taux de rechutes était significativement plus élevé dans le groupe BOC positives, avec un taux de rechute de 100 % comparé à 19 % dans le groupe BOC négatives (p=0,004). Le taux annualisé de poussées était de 0,98 chez les patients avec BOC positives contre 0,37 chez ceux avec BOC négatives.
Discussion |
Les patients BOC+dans le LCR étaient plus susceptibles de développer une maladie à rechute par rapport à ceux sans BOC. Ce constat est cohérent avec les travaux de Tomiwaza et al., qui ont également observé un taux de rechute plus élevé chez des patients présentant une synthèse intrathécale d’Ig dans une cohorte monocentrique de 23 patients japonais.
Conclusion |
La présence de bandes oligoclonales dans le LCR chez les patients atteints de MOGAD pourrait servir de facteur prédictif de rechute, soulignant l’importance d’une stratégie de traitement de fond à long terme pour prévenir les rechutes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Bandes oligoclonales, MOGAD, Pronostic et risque de rechutes
Plan
Vol 181 - N° S
P. S147 - avril 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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