Étude des habitudes alimentaires de patients atteints de sclérose en plaques en région auvergnate (étude NUTRISEP) - 19/03/25

Résumé |
Introduction |
Parmi les nombreux facteurs environnementaux susceptibles d’influencer l’évolution de la sclérose en plaques (SEP), l’alimentation émerge depuis plusieurs années comme un sujet d’intérêt croissant, fort des effets déjà établis dans d’autres pathologies chroniques.
Objectifs |
L’étude NUTRISEP a pour objectif d’observer les habitudes alimentaires de patients atteints de sclérose en plaques en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Méthodes |
Les données ont été recueillies à l’aide d’un auto-questionnaire distribué aux patients atteints de SEP au sein du service de neurologie du CHU de Clermont-Ferrand (consultation et hôpital de jour), ainsi qu’aux membres du réseau NeuroSEP Auvergne. La période d’inclusion s’est étendue du 2 août au 19 septembre 2024. Les réponses obtenues (caractéristiques initiales, aliments consommés, compléments alimentaires, régimes et sources d’information) ont été comparées au critère de dégradation du périmètre de marche auto-déclaré ainsi qu’au niveau socioculturel.
Résultats |
Sur 245 questionnaires, 30 % des participants ont modifié leur alimentation après le diagnostic de SEP, un changement probablement favorisé par un niveau socioculturel supérieur ou égal au bac (34 % vs 17 %, p=0,02). Les aliments ultra-transformés étaient très consommés : 67 % des participants en mangeaient plusieurs fois par semaine. Les consommateurs d’alcool et de légumes rapportaient de façon statistiquement significative moins de dégradation de leur périmètre de marche contrairement aux consommateurs de poisson gras avec des effets variables selon la fréquence de consommation. Les régimes les moins restrictifs* dominaient, majoritairement basés sur des sources non scientifiques (Fig. 1).
Discussion |
Notre étude souligne l’intérêt des patients pour l’alimentation, conduisant certains à modifier leurs habitudes alimentaires dès l’annonce du diagnostic. Elle met également en évidence l’omniprésence des produits ultra-transformés dans l’alimentation occidentale. L’obtention de résultats hétérogènes, parfois contraires à ceux de la littérature, souligne la difficulté d’évaluer l’impact de l’alimentation dans la sclérose en plaques.
Conclusion |
L’alimentation suscite un intérêt croissant des patients dans la SEP. Bien qu’un effet semble exister sur l’évolution de la maladie d’autres études sont nécessaires avant d’élaborer des recommandations spécifiques.
Informations complémentaires - remerciements, financements, etc |
*Régime méditerranéen, sans gluten et sans lactose.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Alimentation, NUTRISEP, Sclérose en plaques
Plan
Vol 181 - N° S
P. S133-S134 - avril 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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