Modifications immunologiques précédant l’introduction d’un traitement par anti-CD20 chez des patients atteints d’une SEP - 19/03/25

Résumé |
Introduction |
Les traitements de la sclérose en plaques (SEP) ont des profils d’efficacité et de sécurité démontrés. Une utilisation séquentielle de ces traitements induirait de profondes modifications quantitatives et qualitatives du système immunitaire avec un potentiel impact pour le patient.
Objectifs |
L’objectif de cette étude est d’explorer les profils immunologiques induits par les traitements de la SEP dans une population de patients débutant un traitement par anti-CD20 intraveineux ou sous-cutané.
Méthodes |
Au total, 458 patients (339 SEP RR, 119 SEP progressives) issus de la cohorte du CHU de Montpellier débutant un traitement par anti-CD20 entre janvier 2021 et mai 2024 ont été analysés. Un dosage des immunoglobulines et un phénotypage étendu des lymphocytes B ont été réalisé.
Les variables qualitatives ont été comparées à l’aide du test de Fisher, les quantitatives avec le test de Kruskal-Wallis. Les comparaisons multiples ont été ajustées avec la méthode de Bonferroni.
Résultats |
Au total, 154 patients ont reçu un traitement par anti-CD20 en première intention. Les autres patients ont reçu en moyenne entre 2 et 4 traitements au préalable. 154 ont reçu au préalable un traitement plateforme, 90 un traitement de moyenne efficacité, et 52 un traitement de haute efficacité.
L’utilisation préalable d’anti-CD20, ou à moindre mesure de fingolimod, était associée à une diminution des immunoglobulines sériques (Fig. 1).
Au-delà de la profonde lymphopénie B sous anti-CD20, le fingolimod était le traitement le plus étroitement associé à des modifications significatives du répertoire lymphocytaire B (Fig. 2).
Discussion |
Si nos résultats étaient attendus, ils divergent légèrement des données publiées à ce jour. Ils confirment l’absence de retentissement des traitements plateforme sur les immunoglobulines, les phénotypes lymphocytaires T, B et NK et les sous-types lymphocytaires B.
L’utilisation prolongée du fingolimod est associée à une diminution globale des immunoglobulines et une altération des sous-populations lymphocytaires B.
Conclusion |
Nos données suggèrent que les modulateurs de la sphingosine-1-phospate induisent des changements immunitaires profonds et leur enchainement avec d’autres traitements, de type anti-CD20, doit être prise en compte avec attention sur le plan immunologique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Immunologie, Sclérose en plaques, Traitement
Plan
Vol 181 - N° S
P. S131-S132 - avril 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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