La rage est une anthropozoonose responsable d’une encéphalite aiguë grave. La quasi-totalité des patients décèdent dans les dizaines de jours suivant l’infection. Nous rapportons le cas d’un garçon atteint d’une encéphalite rabique ayant survécu avec un handicap sévère.

Mr A.M. de 19ans, victime d’une morsure d’un chien errant 3 mois auparavant, ayant reçu que 2 doses du vaccin antirabique, admis pour un tableau confusionnel fébrile, avec des crises convulsives complexes. L’IRM cérébrale a objectivé des hypersignaux T2 et FLAIR bilatéraux symétriques en sus et sous-tentoriel, de la SB frontale, des NGC, des capsules internes, des thalami, du mésencéphale et du pons. L’étude du LCR a objectivé une méningite lymphocytaire avec culture et PCR multiplexe négatives. La recherche toxicologique et le bilan d’auto-immunité étaient négatifs. L’EEG a montré un tracé ralenti. Le patient fut hospitalisé en milieu de réanimation, où il a été intubé et sédaté sur des critères neurologiques, et il a reçu aciclovir pendant 21j sans amélioration. Le diagnostic d’une encéphalite rabique probable a été posé sur des critères cliniques, radiologique et l’antécédant d’une morsure de chien avec une vaccination incomplète. Le patient est encore vécu après un recul de 4 mois avec un handicap sévère (Tableau 1 et Fig. 1).

Au Maroc, on déclare environ 20 cas d’encéphalite rabique par an. Elle se manifeste par des prodromes non spécifiques, puis deux tableaux possibles(rage furieuse ou paralytique). L’IRM cérébrale montre des hyper-intensités en T2 et Flair intéressant la SG et la SB en sus et sous-tentoriel. L’image de Hot Cross Bun Sign pontique est évocatrice. Quelques cas de survie ont été rapportés, dont le point commun était l’administration d’une vaccination, d’où l’intérêt de la prophylaxie vaccinale en cas d’exposition en absence de traitement curatif.

Il n’existe aucun traitement curatif de l’encéphalite rabbique, d’où l’intérêt de la prophylaxie vaccinale bien faite en cas d’exposition.