Exposition in utero aux vaccins à ARNm contre la COVID-19 durant le 1er trimestre de la grossesse et risque de malformation congénitale : une étude de cohorte nationale - 19/03/25

Résumé |
Introduction |
Les preuves relatives à la sécurité des vaccins pendant la grossesse reposent principalement sur des données observationnelles après l'introduction des vaccins. L'objectif était d’étudier l'association entre la vaccination maternelle contre la COVID-19 au premier trimestre de grossesse et le risque de malformations congénitales chez l'enfant.
Méthodes |
Cette étude réalisée à partir du registre national Mère-Enfant EPI-MÈRES, basé sur les données du SNDS, a inclus tous les enfants nés vivants d'une grossesse débutée entre le 1er avril 2021 et le 31 janvier 2022. Les malformations congénitales ont été identifiées selon la classification EUROCAT, à partir des codes de diagnostics et d'actes médicaux. Les taux de malformations ont été comparés entre les enfants exposés in utero aux vaccins à ARNm contre la COVID-19 au premier trimestre de grossesse et ceux non exposés, en utilisant des modèles de régression logistique pondérés (méthode de chevauchement des scores de propension, « overlap weighting ») ajustés sur les caractéristiques sociodémographiques, le suivi de la grossesse, les comorbidités et la consommation médicamenteuse maternelles.
Résultats |
Parmi les 529 948 enfants inclus, 116 500 (22%) ont été exposés in utero aux vaccins à ARNm au premier trimestre. Le taux de malformations congénitales ne différait pas entre les exposés et les non-exposés (1,84% versus 1,85% ; odds-ratio pondéré [intervalle de confiance à 95%] : 1,00 [0,93-1,07]). Les odds-ratios variaient de 0,83 [0,64-1,09] pour les malformations du système digestif à 1,19 [0,67-2,10] pour les anomalies de la paroi abdominale. Aucune association significative entre vaccination et risque de malformation n'a été observée dans les analyses de sensibilité.
Discussion/Conclusion |
L'exposition in utero au vaccin contre la COVID-19 durant le premier trimestre de la grossesse n’était pas associée à un risque accru de malformation congénitale. Ces résultats rassurants, concordent avec la seule autre étude, nordique et de moindre puissance, et renforcent le niveau de preuve de la sécurité des vaccins à ARNm contre la COVID-19 pendant la grossesse.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : vaccination, grossesse, malformations, COVID-19
Vol 73 - N° S1
Article 202864- mars 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.