Risque de maladies inflammatoires à médiation immunitaire associé aux anti-TNF et à l'ustékinumab chez les patients atteints de maladie de Crohn : étude des données du système national des données de santé (SNDS) - 19/03/25

Résumé |
Introduction |
Les biothérapies ont été associées à un risque accru de maladies inflammatoires à médiation immunitaire (IMID) paradoxales chez les patients atteints de maladie de Crohn (MC). Ce risque a été rapporté dans des études de cohorte pour les anti-TNF mais uniquement dans des études de cas pour l'ustékinumab. L'objectif de cette étude était d’évaluer le risque d'apparition d'une seconde IMID chez les patients atteints de MC traités par inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale (anti-TNF) et par ustékinumab.
Méthodes |
Dans cette étude de cohorte basée sur les données du SNDS de 2008 à 2022, nous avons identifié des patients atteints de MC sans autres IMID ayant reçu un second anti-TNF ou de l'ustekinumab après un premier traitement par anti-TNF. Le critère principal était l'apparition d'une seconde IMID, incluant, entre autres, des IMID rhumatismales inflammatoires, dermatologiques et neurologiques. Les patients ont été suivis de la date de changement de traitement (date index) jusqu’à l'apparition d'une seconde IMID, l'arrêt du traitement ou le 31/12/2022. Les Hazard Ratios (HR) pour le risque de seconde IMID ont été calculés après pondération sur un score de propension (SP) afin de prendre en compte les facteurs de confusion.
Résultats |
Parmi les 13994 patients inclus, 10712 (76,5%) et 3282 (23,5%) patients ont été exposés respectivement à un second anti-TNF et à l'ustékinumab. La proportion globale de femmes était de 59,6% et l’âge moyen à la date index était de 38,8 ans (écart-type 14,1). Au total, 578 secondes IMID sont survenues, principalement composées de psoriasis (60,6%) et de spondylarthrite ankylosante (20,2%). L'incidence cumulée de seconde IMID à 10 ans était de 9,85% (IC95% [8,84-10,85]). Le risque de seconde IMID était plus faible chez les patients exposés à l'ustékinumab par rapport à ceux exposés à un second anti-TNF (HR=0,63 IC95% [0,48-0,81], p<0,001).
Discussion/Conclusion |
Basée sur une cohorte pondérée sur SP de 13994 patients atteints de MC, l'exposition à l'ustékinumab était associée à un risque plus faible de seconde IMID comparativement aux anti-TNF.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Maladie de Crohn, IMID
Vol 73 - N° S1
Article 202939- mars 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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